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La compétence en littératie s’est améliorée depuis dix ans au Québec.
La compétence en littératie s’est améliorée depuis dix ans au Québec, mais les personnes qui ont des carences en la matière subissent des conséquences néfastes sur leur bien-être et nuisent au potentiel de croissance sociale et économique de l’ensemble de la société québécoise.
Une nouvelle étude dévoilée jeudi par la Fondation pour l’alphabétisation indique que 46 % de la population québécoise n’atteindrait pas le niveau trois des compétences en littératie cette année. Ce niveau correspond notamment à la capacité de comprendre des textes plus longs et denses, à en interpréter correctement le sens et à effectuer des liens adéquats entre les différentes idées qu’ils contiennent.
Le pourcentage de personnes maîtrisant le niveau trois en littératie est de 7 % plus élevé que celui mesuré en 2012.
La nouvelle étude réalisée par l’économiste Pierre Langlois révèle également que des avancées importantes pourraient être réalisées en colmatant l’écart considérable de diplomation des garçons québécois. Leur niveau de diplomation de 80 % les place derrière les filles du Québec, à 88 %, et derrière les garçons du reste du Canada, à 87 %.
L’étude croit qu’en solutionnant cette problématique, il serait possible de soustraire 12 500 individus au bassin de population qui présente des enjeux de littératie. Une interprétation des données permet aussi de conclure que le produit intérieur brut (PIB) du Québec profiterait d’un gain économique annuel de 165 millions $.
La Fondation pour l’alphabétisation soutient que le taux de diplomation a un impact direct sur le niveau de littératie. Ainsi, 85 % des individus sans diplôme d’études secondaires (DES) n’atteignent pas le niveau trois de compétences en littératie. En comparaison, 63 % des individus qui détiennent un tel diplôme n’atteignent pas le niveau trois, ce qui représente une amélioration de plus de 20 points de pourcentage.
Les auteurs de l’étude ont observé que cette tendance se poursuit aux cycles supérieurs du parcours académique.
Pierre Langlois affirme que les enjeux de littératie ont des conséquences sur la capacité des individus à progresser dans leur carrière, sur leur niveau de revenu ainsi que sur leur accès à la diplomation. Une faible littératie provoque une spirale de vulnérabilité sociale et économique de laquelle il est très difficile de sortir, à son avis.