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Le verdict a été remis environ 17 mois après qu'un tribunal inférieur l'a acquitté, invoquant un manque de preuves matérielles.
Une cour d'appel suisse a reconnu l'islamologue Tariq Ramadan coupable de viol et de coercition sexuelle ayant eu lieu il y a près de 16 ans et l'a condamné à un an de prison, annulant un acquittement prononcé par un tribunal inférieur.
Dans une décision écrite rendue publique mardi, le tribunal de Genève a condamné Ramadan, 62 ans, à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Il a été condamné à payer des dommages et intérêts à la plaignante ainsi que des frais juridiques et autres pour un total de plus de 100 000 francs suisses (un peu plus de 160 000 $).
Le verdict comprenait des détails intimes sur le fait que Ramadan aurait forcé la femme à avoir des relations sexuelles et l'aurait empêché de quitter une chambre d'hôtel de Genève en octobre 2008, ainsi que des échanges sur les réseaux sociaux qu'ils avaient eus avant et après.
Ramadan peut toujours faire appel devant la plus haute juridiction suisse.
Le verdict a été remis environ 17 mois après qu'un tribunal inférieur l'a acquitté, invoquant un manque de preuves matérielles.
L'acquittement initial a marqué une première victoire pour l'ancien universitaire d'Oxford de renommée mondiale, qui a connu une chute brutale après des accusations similaires en France en 2018.
Ramadan risque un procès en France à la suite d'allégations de plusieurs autres femmes déposées il y a plus de cinq ans.
Ramadan, qui est Suisse, a été accusé de viol pour deux agressions présumées en France il y a plus de dix ans. Il a été emprisonné en février 2018 et libéré sous caution neuf mois plus tard, en attendant son procès.
Une troisième femme a déposé une plainte pour viol contre lui en France en mars de l'année dernière.
L'universitaire a toujours nié tout acte répréhensible et a intenté une action en justice en affirmant que les allégations étaient fausses.