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La Boucherie des Praz met sur pause son projet à Notre-Dame-du-Nord
Mauvaise nouvelle pour le monde agricole en Abitibi-Témiscamingue. Devant les coûts de construction qui augmentent à un rythme effréné, la Boucherie des Praz, ne voyant pas de rentabilité, n'a d'autre choix que de mettre sur la glace son projet d'abattoir à inspection permanente à Notre-Dame-du-Nord.
Une telle infrastructure aurait permis aux producteurs de traiter leurs bovins localement au lieu de l'envoyer ailleurs au Québec ou encore en Ontario et de commercialiser leur viande. L'achat local en prend donc pour son rhume.
« Ça n'a pas été une décision facile à prendre. Ça fait quand même près de trois ans déjà qu'on travaille sur ce projet. On a investi du temps, de l'argent et beaucoup d'énergie. On avait quand même une pression. On veut que ça fonctionne. On veut y arriver. C'est le contexte qui ne nous permet pas de le faire. », explique Christel Groux, copropriétaire de la Boucherie des Praz.
L'Union des producteurs agricoles (UPA) régionale est évidemment déçue d'apprendre cette nouvelle.
Alors que les besoins sont urgents, il est primordial que l'Abitibi-Témiscamingue puisse avoir son propre abattoir pour régler une partie de la problématique, estime l'organisation. En attendant, la solution pourrait potentiellement se trouver à North Bay.
« Il y a un projet fédéral d'abattoir à North Bay, en Ontario. On pourrait ramener le bœuf en région. On sait que North Bay pourrait aider un peu au niveau du Témiscamingue, mais je vois les gens de Barraute qui sont de très bons producteurs. North Bay serait une très grande distance. On va voir pour la suite, mais c'est sûr qu'on est déçu présentement. Il faut trouver une solution. », détaille le président de l'UPA en Abitibi-Témiscamingue, Pascal Rheault.
Il y a seulement un abattoir en Abitibi-Témiscamingue et il est situé à Rouyn-Noranda. La Boucherie des Praz, son propriétaire, analysera les possibilités de convertir cet abattoir de proximité en abattoir à inspection permanente.
« Quand on l'a évalué il y a trois ans, on était arrivé à la conclusion que ça ne valait pas la peine et qu'on était mieux de construire. Le contexte a tellement évolué que ça vaut peut-être la peine de rénover ce qu'on a pour arriver à la même finalité. Pour l'instant, on continue d'opérer comme on opère présentement. Notre calendrier d'abattages est rempli pour tout l'été. », ajoute Christel Groux.