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La ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, a annoncé le déploiement d’un projet-pilote qui permettra à 3000 demandeurs d’asile d’obtenir un emploi dans le secteur touristique d’ici les trois prochaines années.
S'ils ont traversé clandestinement la frontière pour venir s'établir au Québec, c'est grâce au tourisme que certains demandeurs d'asile pourraient contribuer à leur société d'accueil.
Québec entend en effet faire d’une pierre deux coups en mettant les compétences des demandeurs d’asile au service de l’industrie touristique.
Présente aux Assises du tourisme, qui se déroulent jeudi au Palais des congrès de Montréal, la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, a annoncé le déploiement d’un projet-pilote qui permettra à 3000 demandeurs d’asile d’obtenir un emploi dans le secteur touristique d’ici les trois prochaines années.
Cette mesure, assortie d'une enveloppe de 10 millions $, permettra de répondre rapidement aux besoins de main-d'œuvre de l'industrie tout en maximisant les chances d'intégration de ces demandeurs d'asile, a-t-elle indiqué.
Au dernier trimestre de 2022, quelque 24 000 postes étaient vacants dans les domaines de l'hébergement et de la restauration, à peine 10 000 de moins qu'un an auparavant, a souligné la ministre, qui a appelé les employeurs du secteur touristique à faire preuve d'ouverture et d'élargir leurs perspectives en matière de recrutement.
L'annonce de la mesure, qu'elle a qualifiée de `sans précédent', a valu une salve d'applaudissements à la ministre Champagne Jourdain qui estime que les retombées de cette initiative seront perceptibles dès cet été.
«Notre objectif est de faciliter votre quotidien en facilitant l'embauche de demandeurs d'asile tout en offrant à ces personnes la possibilité de contribuer à la prospérité du Québec, a affirmé la ministre responsable de la Côte-Nord aux centaines de congressistes devant elle. Évidemment, on va tenir compte de leurs compétences et de vos besoins.»
Le Conseil québécois des ressources humaines en tourisme (CQRHT) s'assurera de réaliser le maillage entre les entreprises touristiques et les candidats, à qui des services d'accompagnement, de francisation, de formation et d'intégration à l'emploi seront offerts.
Le programme devrait prendre son envol le mois prochain.
Aussi bien les entreprises en quête de main-d'œuvre que les demandeurs d'asile - ceux-ci doivent être en attente d'une décision sur leur statut de réfugié et détenir un permis de travail - peuvent déjà s'inscrire sur le site du CQRHT.
«C'est gagnant-gagnant pour tout le monde, a poursuivi Mme Champagne Jourdain. Les bénéfices potentiels sont significatifs pour ceux qui vivent dans une certaine insécurité en raison de leur statut, mais aussi pour un secteur qui a besoin de tous les talents disponibles.»