Début du contenu principal.
«L'imprévisibilité du président Trump»: un gros défi pour le gouvernement Legault
Les agissements du président américain irritent le gouvernement québécois.
L'imprévisibilité du président Donald Trump irrite visiblement le gouvernement Legault, qui martèle l’importance de réduire la dépendance de l’économie québécoise au marché américain. La ministre des Relations internationales, Martine Biron, soutient qu'il y a beaucoup d'intérêt en Europe pour les domaines comme l'aérospatiale et l'énergie.
«En Europe, il y a d'autres besoins. Il y a beaucoup d'intérêt par rapport à différents de nos produits, notamment en aérospatiale et au niveau de l'énergie. Alors ça, c'est des marchés avec lesquels on va travailler pour diminuer notre dépendance avec les Américains», a-t-elle affirmé en mêlée de presse lundi.
Malgré tout, la ministre ne croit pas qu’il soit possible pour le Québec de cesser complètement son négoce avec les Américains.
«75 % de nos exportations vont vers les États-Unis. Nos chaînes sont intégrées. Il y a des relations qui sont étatiques, qui n'ont rien à voir avec le gouvernement fédéral ou l'administration Trump», a expliqué Mme Biron.
«J'ai roulé les yeux vers le ciel»
La semaine dernière, le président américain a reculé à la dernière minute sur sa volonté d’imposer des droits de douane de 25 % aux produits canadiens et a donné un sursis de 30 jours au Canada.
Or, Donald Trump a affirmé dimanche qu’il imposera des droits de douane de 25 % sur toutes les importations d’acier et d’aluminium, y compris pour le Canada et le Mexique. Il a confirmé cette mesure lundi soir en signant un décret.
Questionnée en mêlée de presse à Terrebonne à savoir quelle a été sa réaction, la ministre de l’Économie, Christine Fréchette, a répondu: «J'ai roulé les yeux vers le ciel.»
«On est à moitié surpris dans le sens que ça va être ça pendant un certain temps. Je pense qu'on va aller de surprises en surprises avec le président Trump», a-t-elle ajouté.
La ministre Fréchette a rappelé que de l'aide serait disponible pour les entreprises québécoises si jamais le président Trump mettait ses menaces à exécution.
«Ça va être un gros défi tout au long du mandat de vivre avec l'imprévisibilité du président Trump», a pour sa part affirmé Martine Biron.
«Sur le terrain, on a des alliés, on fait valoir nos points de vue et je pense que ces alliés-là font leur travail et que ceux qui ont l'oreille du président Trump font également leur travail. On sent qu'aux États-Unis, il y en a qui sont contre les tarifs», ajoute la ministre des Relations internationales.
Le premier ministre du Québec, François Legault, est d'ailleurs à Washington cette semaine avec ses homologues des autres provinces et territoires pour faire des rencontres et «plaider en faveur du maintien de solides relations entre le Canada et les États-Unis».
M. Legault a écrit sur X dimanche: «L’administration Trump menace de s’attaquer aux secteurs de l'aluminium et de l'acier, des secteurs dont les États-Unis dépendent en majeure partie. Le Québec leur exporte 2,9 millions de tonnes d’aluminium, soit 60 % de leurs besoins. Préfèrent-ils s’approvisionner en Chine?».
L’administration Trump menace de s’attaquer aux secteurs de l'aluminium et de l'acier, des secteurs dont les États-Unis dépendent en majeure partie. Le Québec leur exporte 2,9 M de tonnes d’aluminium, soit 60% de leurs besoins. Préfèrent-ils s’approvisionner en Chine?
— François Legault (@francoislegault) February 10, 2025
Tout cela…
Politique
Aussi dans l'actualité
