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L'audience du meurtrier d’Isabelle Bolduc qui était prévue le 20 mars devant la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CNLCC) a été reportée à une autre date. Le père de la victime devra donc patienter une fois de plus.
L'audience du meurtrier d’Isabelle Bolduc qui était prévue le 20 mars devant la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CNLCC) a été reportée à une autre date. Le père de la victime devra donc patienter une fois de plus.
En juin 1996, Marcel Blanchette et deux complices, Guy Labonté et Jean-Paul Bainbridge, ont enlevé, séquestré, agressé et assassiné Isabelle Bolduc, à Sherbrooke.
Maintenant âgé de 76 ans et derrière les barreaux depuis près de 27 annnées, le détenu souhaite obtenir une permission de sorties escortées sous des motifs de perfectionnement personnel. Lundi matin, la CNLCC a toutefois annoncé qu’il ne se présenterait pas à l’audience puisqu’il aurait changé d’agent correctionnel.
Marcel Bolduc, le père de la victime qui serait aujourd’hui âgée de 48 ans, était lui-même censé livrer une déclaration d’une quinzaine de pages devant l’assassin de sa fille Isabelle. Il devait également lire une lettre écrite l’an dernier par son autre fille Julie, qui est malheureusement décédée en janvier 2022 d’un anévrisme du cerveau.
C’est donc avec beaucoup d’incompréhension et de déception que M. Bolduc a dû quitter l’audience de la CNLCC, près de trois heures après l’heure du début de la séance, sans qu’il ait pu témoigner.
Selon ce dernier, le tueur de sa fille ne mérite pas de revoir la lumière du jour. Marcel Blanchette représente encore un risque trop élevé pour pouvoir retrouver sa liberté. « Il n’a jamais travaillé de sa vie, depuis l’âge de 18 ans qu’il est dans le crime», soutient le père.
Le détenu n’en était effectivement pas à sa première offense lorsqu’il a commis le meurtre d’Isabelle Bolduc : au moment des faits en juin 1996, Blanchette était à sa septième libération conditionnelle, alors qu’il était âgé de 49 ans. «Il a passé près de 50 ans de sa vie derrière les barreaux», mentionne Marcel Bolduc.
Pour ce dernier, que l’assassin de sa fille souhaite obtenir une permission de sorties escortées sous des motifs de perfectionnement personnel n’a tout simplement aucun sens. «Qu’est-ce qu’on peut bien vouloir perfectionner à 76 ans?»
Une autre victime de Marcel Blanchette était censée témoigner hier matin : Manon Saint-Louis. Quelques jours après le meurtre d’Isabelle Bolduc, elle aussi été enlevée, séquestrée et agressée sexuellement par l’homme.
Heureusement pour elle, les policiers avaient appréhendé son agresseur pendant sa prise d’otage et l’avaient arrêté.
Manon St-Louis s’en était sortie saine et sauve, mais sa vie a été changée à tout jamais après ces douze heures d’enfer. «Ne pas savoir où je m’en vais et ce qui m’attend à l’autre bout, ou si je vais mourir comme Isabelle… C’est certain que ça ne s’effacera jamais, donc on a hâte de passer à autre chose.»
Le nom d’Isabelle Bolduc résonne encore beaucoup dans les têtes des Sherbrookois, même après 27 ans. Son meurtre avait secoué la communauté sherbrookoise en raison de l’atrocité des gestes qui ont mené à son décès.
Le 29 juin 1996, elle sortait d’un bar de la 12e avenue lorsqu’elle a été enlevée, séquestrée, abusée et assassinée par Marcel Blanchette et ses deux complices.
Isabelle aurait été violée à plusieurs reprises pendant une période de deux jours, avant d’être battue à mort avec une barre de fer.
Son corps avait été retrouvé dans un boisé de l’arrondissement Fleurimont le 7 juillet 1996, soit 8 jours après son enlèvement.