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M. Khan, qui est derrière les barreaux depuis 2023, est accusé d'avoir incité ses partisans à la violence.
La police pakistanaise a porté des accusations de tentative de meurtre contre l'ancien premier ministre pakistanais emprisonné Imran Khan, pour la mort d'un policier lors de violentes manifestations de ses partisans en fin de semaine, ont annoncé mardi des responsables.
M. Khan, qui est derrière les barreaux depuis 2023, est accusé d'avoir incité ses partisans à la violence.
La police affirme que l'ancien premier ministre a incité ses partisans à se rassembler en son nom pour exiger sa libération, ce qui aurait conduit au meurtre du policier Abdul Hameed. Selon un responsable de la police, Murtaza Qamar, l'agent Hameed a été grièvement blessé lors d'affrontements entre les partisans de M. Khan et la police à Islamabad, et il est décédé dans un hôpital.
La capitale a été complètement bouclée en fin de semaine: le service de téléphonie mobile a été suspendu et les principales routes menant à Islamabad ont été bloquées par des conteneurs d'expédition, pour tenter de contrecarrer le rassemblement de dizaines de milliers de partisans de M. Khan.
La police a déclaré que des dizaines de policiers avaient également été blessés lorsque les manifestants leur ont jeté des pierres. L'accusation de tentative de meurtre contre l'ancien premier ministre, qui est le principal chef de l'opposition depuis son éviction par une motion de censure au Parlement en 2022, fait partie de la multitude d'affaires judiciaires dans laquelle les autorités cherchent à l'impliquer. Elle ne facilitera sûrement pas la tâche à ses avocats qui espèrent depuis longtemps obtenir sa libération.
M. Khan a jusqu'à présent été impliqué dans plus de 150 affaires et il a été condamné dans plusieurs d'entre elles, notamment à trois, dix, quatorze et sept ans de prison, à purger simultanément en vertu de la loi pakistanaise. Les condamnations de M. Khan ont ensuite été annulées en appel, mais il ne peut pas être libéré en raison d'autres affaires en instance contre lui.
Il a maintenu son innocence et a fait valoir que ces affaires constituaient une tentative de le marginaliser politiquement en le tenant à l'écart de l'espace public. Son parti, le Mouvement du Pakistan pour la justice (PTI), a également exigé sa libération.
Outre M. Khan, un haut responsable élu du nord-ouest, Ali Amin Gundapur, et des centaines de partisans de l'ancien premier ministre ont été inculpés mardi pour avoir défié l'interdiction des rassemblements publics en plus d'avoir attaqué les forces de l'ordre et d'avoir perturbé la vie normale en fin de semaine pour faire pression sur les autorités afin qu'elles libèrent M. Khan.