Début du contenu principal.
La recommandation du report de l'examen d'admission pour la profession d'infirmière inquiète en Estrie. Les résultats en-déçà de la note de passage au Cégep de Sherbrooke, entre autres, pourrait forcer l'Ordre des infimières et infirmiers du Québec (OIIQ)
La recommandation du report de l'examen d'admission pour la profession d'infirmière inquiète en Estrie. Les résultats en-déçà de la note de passage au Cégep de Sherbrooke, entre autres, pourrait forcer l'Ordre des infimières et infirmiers du Québec (OIIQ) à le repousser.
« On est content qu'il y ait eu rapidement des recommandations à la suite des échecs de l'examen de septembre. Toutefois, la recommandation de reporter l'examen, c'est autre chose. Ce qui est inquiétant dans la mesure où l'examen est reporté de plusieurs mois, c'est de perdre près 2000 travailleuses et travailleurs dans nos rangs qui ne pourront pas pratiquer pour l'été 2023, », a expliqué la présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins des Cantons-de-l’Est (FIQ-SPSCE), Stéphanie Goulet.
En effet, ce manque anticipé de ressources pour l'été prochain pourrait nuire au CIUSSS de l'Estrie-CHUS, croit la présidente.
« Si à l'été 2023, on ne peut accueillir de nouvelles infirmières dans le réseau de la santé, c'est sûr que ça fait mal. Seulement en Estrie, il va manquer plus de 1000 ressources. Si l'on compare avec l'été 2022, il en manquait 800 et en 2021, c'était 500 [...] donc ces manques ont doublé en deux ans. »
Rappelons que l'Office des professions a déclenché une enquête après avoir reçu 27 plaintes en quelques jours à la suite de la diffusion des résultats des étudiants en novembre dernier.
Selon la Fédération interpersonnelle de la santé du Québec (FIQ) - Estrie, le taux de réussite, lors du plus récent examen qui s'est déroulé en septembre, est de 39 % dans la région. Sur un total de 162 candidates, 63 d'entre elles ont échoué. À l'échelle de la province, 3000 candidates ont tenté de passer ce test, mais près de la moitié n'a pas obtenu la note de passage.
« Si on n'est pas en mesure d'accueillir des candidates pour qu'elles deviennent des infirmières pour l'été, ça va avoir un impact majeur sur les conditions de travail de nos membres et sur les services que l'on peut rendre à la population », a mentionné Mme Goulet.
Notons que présentement, il est possible d'effectuer l'examen de l'OIIQ que deux fois par année, en mars et en septembre. Une situation que souhaite changer Stéphanie Goulet.
« Dans les pistes de solutions qu'on avait envisagées à la suite de ces échecs, ce n'était pas de reporter l'examen, mais plutôt de devancer la reprise de l'examen ou tout simplement de revoir la structure de l'examen et la façon d'évaluer les candidates. Le réseau de santé ne peut pas se permettre de perdre tous ces travailleurs. On a besoin d'eux », a-t-elle conclu.
Pour toutes les dernières nouvelles sur l’Estrie, consultez Noovo Info.