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Les fossés du rang des Cinquante-Quatre à Richelieu et à Saint-Jean sont régulièrement saccagés par des détritus. Le problème est-il difficile à résoudre?
Les fossés du rang des Cinquante-Quatre à Richelieu et à Saint-Jean sont régulièrement saccagés par des détritus. Le problème est-il difficile à résoudre?
La semaine dernière, lors de son jogging quotidien, Jean-Louis de Munck n’en a pas cru ses yeux. L’habitant du rang des Cinquante-Quatre à Richelieu faisait face à un tas d’ordures gisant dans le fossé à quelques centaines de mètres de son lieu de résidence.
«Je suis habitué à voir des déchets dans le fossé, d’autant qu’il y a un fast food dans le quartier et que des indélicats y jettent leurs restes. Mais là, l’individu a repoussé les limites. Un téléviseur, des boîtes d’huile ou encore une machine à laver. C’est d’autant plus insupportable qu’un écocentre est prêt à tout recevoir un peu plus loin.»
Mylène Gouimeau confirme que ce problème ne date pas d’hier et que les services municipaux sont au courant de ce fléau.
«Nous avons discuté de cette pollution avec monsieur le maire en 2022. Il nous a promis qu’une pancarte interdisant de jeter les détritus, en ajoutant la possibilité d’avoir une amende, serait installée. Pour l’instant, rien n’est fait.»
Interrogée, la Ville confirme l’information. «Nous prévoyons l’installation de l’affichage dans le secteur concerné prochainement. On invite les gens à aller déposer les gros déchets à l’écocentre. En 2023, les citoyens sont de plus en plus conscientisés quant au respect de l’environnement et, heureusement, ces actes de vandalisme sont l’œuvre d’une minorité.»
Le rang des Cinquante-Quatre a cette particularité d’être la frontière entre la ville de Richelieu et celle de Saint-Jean. Ainsi, selon l’emplacement des déchets, la responsabilité incombe à l’une ou l’autre des municipalités de ramasser et de nettoyer l’endroit.
Audrey Isabelle habite justement un peu plus loin et de l’autre côté de la rue depuis trois ans. Elle a l’habitude de voir le paysage pollué par les immondices.
«Et encore, cela s’est calmé dans notre coin. C’est encore pire au bout de la rue, vers Mont-Saint-Grégoire. Avec mon conjoint, on a pris l’habitude de ramasser les déchets pour les mettre sur le bord de la route afin que la Ville les ramasse.»
Devant ce fléau, Jean-Louis de Munck ne décolère pas.
«J’ai l’impression que c’est devenu une culture. On peut tout jeter, de toute façon, la Ville va ramasser. Ce qui me choque aussi, c’est l’ensemble des coûts que cela représente. Il faut que les mairies des deux villes se parlent afin d’installer un système de caméras et une pancarte interdisant de jeter les déchets. C’est la seule mesure de persuasion, à mes yeux.»
Le Richelois regrette aussi que tout n’est pas bien ramassé. «Les services municipaux sont passés mais ne nettoient pas toujours bien l’espace. Il reste encore de l’huile et des déchets. Il faut mettre toutes les instances à contribution.»
Plusieurs habitants ont aussi fait mention d’un autre lieu utilisé comme décharge publique près de l’autoroute 10.
Selon la loi canadienne sur la protection de l’environnement, une personne reconnue coupable de déchargement sauvage peut écoper d’une amende allant de 2 000 $ à 1 000 000 $ et d’une peine de prison allant jusqu’à six mois.