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L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) publie mercredi des données qui indiquent que les ventes résidentielles au Canada démarrent 2023 à leur plus bas niveau en 14 ans.
L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) publie mercredi des données qui indiquent que les ventes résidentielles au Canada démarrent 2023 à leur plus bas niveau en 14 ans.
Ainsi, les ventes résidentielles ont baissé de 3 % entre décembre 2022 et janvier 2023 au Canada.
Selon l’ACI, ce résultat «annule tous les faibles gains enregistrés en décembre et reprend la légère tendance à la baisse observée depuis l’été dernier.»
Les données de l’ACI démontrent aussi qu’en janvier, le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté de 3,3% d’un mois à l’autre, les hausses les plus importantes ayant été enregistrées en Colombie-Britannique.
«Malgré cette légère hausse, les nouvelles inscriptions demeurent historiquement faibles à l’échelle nationale», précise l’organisation dans un communiqué.
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« La question que tous se posent après ce que nous avons vécu l’an dernier est "comment réagiront les marchés de l’habitation en 2023?"», a affirmé Jill Oudil, présidente de l’ACI.
Mme Oudil estime qu’il faudra attendre encore un mois ou deux pour voir ce que feront les acheteurs cette année, puisque les nouvelles inscriptions sont actuellement à des creux quasi records.
«Si vous envisagez de vendre ou d’acheter une propriété, l’idéal est de communiquer avec votre courtier ou agent immobilier local qui vous fournira les informations et les conseils dont vous aurez besoin», conseille-t-elle.
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Le marché du printemps donnera une bonne idée de la situation, croit pour sa part Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI.
«Comme la Banque du Canada signale de plus en plus que les taux sont maintenant à leurs plus élevés, il est possible que le marché du printemps de cette année surprenne également, en particulier dans les régions où les prix ont été stables ou sont en train de se stabiliser», explique-t-il.
M. Cathcart croit que les acheteurs seront de plus en plus en confiance de contracter un prêt hypothécaire à taux variable, et que 2023 sera probablement «une bonne période pour pouvoir se lancer dans une expérience de recherche et d’achat de propriété plus calme après les conditions de marché intenses des dernières années.»
En janvier 2023, l’Indice des prix des propriétés a baissé de 1,9% d’un mois à l’autre, poursuivant la tendance amorcée au printemps dernier.
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De nombreuses régions de l’Ontario et certaines régions de la Colombie-Britannique ont connu une chute des prix plus élevée que la moyenne nationale, alors que les prix ont diminué dans une moindre mesure partout ailleurs. Les marchés de Calgary, Regina, Saskatoon et St. John’s se démarquent avec des prix près des sommets enregistrés.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en janvier 2023 s’est établi à 612 204 $, soit une baisse de 18,3 % comparativement au même mois l’an dernier.
«Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes réalisées dans le Grand Vancouver et la région du Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse d’environ 113 000 $», précise l’ACI.
Du côté de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), on indique dans un communiqué que dans l’ensemble des régions du Canada, le nombre de mises en chantier d’habitations en janvier a diminué de 13 % (215 365) par rapport à décembre (248 296).
«Le nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier d’habitations a touché son plus bas niveau depuis septembre 2020», affirme Aled ab Iorwerth, économiste en chef adjoint à la SCHL.
«Si l’on examine les trois grandes villes que sont Toronto, Montréal et Vancouver, on constate que les données désaisonnalisées annualisées (DDA) en janvier ont augmenté seulement à Montréal, où il y a eu une hausse de 36 %. À Toronto, on a enregistré un recul de 52 %, et à Vancouver, une diminution de 14 %, ce qui a contribué à la baisse mensuelle globale du nombre désaisonnalisé annualisé des mises en chantier au Canada», précise-t-il.
Dans les centres urbains, le nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier d’habitations a diminué de 16 % en janvier, pour se chiffrer à 191 491, selon la SCHL. Il a diminué de 20 % dans le segment des logements collectifs, tandis qu’il a augmenté de 3 % dans celui des maisons individuelles, pour s’établir respectivement à 146 267 et à 45 224.
Dans les régions rurales, les données désaisonnalisées annualisées (DDA) sur les mises en chantier d’habitations sont estimées à 23 874.