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Les ventes résidentielles à l'échelle canadienne ont augmenté de 7,7 % par rapport à septembre.
Le nombre de ventes résidentielles au pays en octobre a augmenté de 30 % par rapport à l'année précédente, d'après l'Association canadienne de l'immobilier (ACI), ce qui marque un changement quant à la tendance du marché.
Sur une base mensuelle désaisonnalisée, les ventes résidentielles à l'échelle canadienne ont augmenté de 7,7 % par rapport à septembre, alors que 44 041 propriétés ont changé de mains le mois dernier au Canada.
L'ACI a indiqué vendredi que la hausse était généralisée, la région du Grand Toronto et le Lower Mainland de la Colombie-Britannique ayant enregistré des augmentations à deux chiffres en octobre.
L'économiste principal de l’ACI, Shaun Cathcart, a qualifié la hausse des ventes de «surprise», alors que la Banque du Canada continue d'abaisser son taux directeur.
La banque centrale a abaissé son taux directeur à quatre reprises depuis juin, y compris une baisse d'un demi-point de pourcentage le 23 octobre. Le taux s'établit maintenant à 3,75 %, en baisse par rapport au sommet de 5 %, qui a éloigné de nombreux acheteurs potentiels du marché immobilier.
Jason Ralph, courtier immobilier agréé de Royal LePage Team Realty à Ottawa, expose que l'activité reprend souvent à l'automne, mais qu'elle a dépassé ses attentes le mois dernier.
Néanmoins, il note que le rebond du marché semble se produire progressivement, plutôt que d'un seul coup. Il a attribué cette tendance au message de la Banque du Canada concernant son cycle de réduction des taux.
«Il n'y aura pas cette ruée massive vers le marché, comme celle que nous avons vue pendant la pandémie. C'était une anomalie», affirme M. Ralph.
«La baisse de 50 points de base a suffi à pousser certaines personnes sur la touche vers le marché, où elles ont trouvé la situation suffisamment attrayante pour se lancer, mais il ne s'agissait pas de cette vague massive que tout le monde attend», ajoute le courtier. Car le message de la banque centrale, dit-il, est que la baisse des taux se poursuivra probablement.
M. Cathcart avance que l'augmentation des ventes le mois dernier était plus probablement liée à la montée en flèche des nouvelles inscriptions qui ont frappé le marché en septembre. Au cours de ce dernier mois, le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté de 4,8 %, ce qui a porté l’offre à certains des niveaux les plus élevés observés depuis le milieu de 2022.
«Il n’y aura probablement pas d’autre vague de nouvelles offres de ce type avant le printemps prochain, et à ce moment-là, les taux devraient également être proches de leurs niveaux les plus bas prévus. On peut donc considérer les chiffres d’octobre comme une sorte d’avant-première de ce que l’on verra l’année prochaine», a-t-il commenté dans un communiqué.
Pour sa part, le président de l’ACI, James Mabey, mentionne que la hausse d’octobre «suggère que les acheteurs ont été présents sur le marché depuis que les taux ont commencé à baisser au début de l’été, mais qu’ils attendaient que la bonne propriété soit mise en vente – ce qui ne s’est pas produit avant septembre».
«Le nombre d’inscriptions sur le marché déterminera dans quelle mesure cette situation pourra se poursuivre d’ici le printemps prochain», évoque-t-il.
En octobre, le nombre de propriétés nouvellement inscrites a diminué de 3,5 % par rapport au mois précédent. L'association a déclaré que le recul national était dû à une baisse de l'offre dans le Grand Toronto.
Il y avait 174 458 propriétés à vendre dans tout le pays à la fin du mois, soit une hausse de 11,4 % par rapport à l'année précédente, mais toujours en dessous des moyennes historiques pour cette période de l'année.
Le prix moyen des propriétés vendues au pays pour octobre s'élevait à 696 166 $, en hausse de 6 % par rapport à l'année précédente.
Avec l'augmentation prévue des prix de l'immobilier en raison d'une demande accrue, les vendeurs potentiels sont de plus en plus confiants pour mettre en vente, tandis que les acheteurs potentiels se sentent plus à l'aise de payer les prix actuels, indique. M. Ralph.
«Je pense que nous voyons un peu plus de mouvement, car les gens comprennent qu'avec la baisse des taux, les prix sont stables et vont probablement remonter», analyse-t-il.
Selon Robert Kavcic, économiste principal de la BMO, les données sur les ventes montrent que le marché immobilier canadien reprend en quelque sorte un peu vie.
«Les volumes de ventes ont rebondi par rapport aux creux de l'année dernière, les prix se sont stabilisés dans de nombreuses régions et les marchés d'acheteurs purs et simples sont en train de disparaître», a-t-il déclaré dans une note.
«Pour être honnête, les mois d’octobre et de novembre derniers ont été très calmes compte tenu de la saisonnalité, mais il est clair que l’activité a augmenté grâce à une plus grande sélection et à des coûts d’emprunt plus bas. Les réductions de prix dans certains segments ont également permis au marché de mieux se rééquilibrer, à mesure que l'écart entre l'offre et la demande se réduisait», ajoute-t-il.