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Les ventes demeurent plus élevées que les niveaux prépandémiques pour une troisième année de suite.
L’industrie du livre est en pleine santé au Québec.
Les ventes demeurent plus élevées que les niveaux prépandémiques pour une troisième année de suite, selon l’Observatoire de la culture et des communications de l’Institut de la statistique du Québec.
Dans son bulletin «Les ventes de livres en 2021, 2022 et 2023», publié jeudi, il rapporte que les ventes dans les librairies sont relativement stables depuis trois ans, mais que leur valeur en 2023 est la plus élevée des 10 dernières années, à 457,9 millions $, soit une hausse de 0,3 % par rapport à 2022.
Les ventes des distributeurs ont elles aussi atteint leur plus haut niveau de la décennie, à 29 millions $, malgré une mince augmentation annuelle de 1,4 % comparativement aux fortes hausses en 2021 (54 %) et en 2022 (28 %).
Du côté des éditeurs, les ventes ont augmenté pour une troisième année de suite, à 118,4 millions $, un sommet depuis 2018 et une hausse de 3,2 % par rapport à l’année précédente.
Globalement, les ventes de livres dans la province ont totalisé 677,3 millions $ en 2023, soit presque autant qu’en 2022 (678,4 M$).
En revanche, moins de livres se sont écoulés dans les magasins à grande surface. Les ventes se sont situées à leur plus bas niveau depuis 2019, à 72 millions $.
Précisément, celles dans les grandes surfaces au rabais, comme Costco et Walmart, ont chuté de 9,7 %, et celles dans les autres points de vente, comme les grands magasins, les boutiques et les kiosques à journaux, ont diminué de 6,7 %.
Cette statistique réjouit l’Association des libraires du Québec (ALQ), qui regroupe plus de 130 librairies indépendantes.
«L’augmentation ne suit pas le même rythme dans les magasins à grande surface, ce qui nous porte à croire que nos membres profitent le plus de cette augmentation des ventes. C’est une excellente nouvelle! C’est enthousiasmant pour nous et pour nos membres», a déclaré la directrice générale par intérim de l’ALQ, Gabrielle Simard, en entrevue.
Elle croit que les chiffres démontrent que les efforts de tous les acteurs du milieu du livre ont porté leurs fruits.
«Nous avons une chaîne du livre très créative et dynamique. Les chiffres qui sont sortis en témoignent et le reflètent bien», a indiqué Mme Simard.
Selon elle, «la pandémie a redonné le goût de la lecture aux gens parce qu’ils n’avaient plus beaucoup d’autres options, et en redécouvrant la lecture, ils ont constaté qu’il se fait vraiment de la très bonne littérature au Québec».
D’ailleurs, ces données tombent à point nommé, à seulement quatre jours de l’initiative «Le 12 août, j’achète un livre québécois», créée en 2014.
«Des records sont battus année après année, surtout depuis la pandémie, a souligné Mme Simard. On espère que les gens seront encore au rendez-vous cette année.»
Par ailleurs, pour ce qui est des livres numériques, le nombre d’exemplaires vendus a baissé de 6,2 %. C’est la troisième année d’affilée qu’un recul est observé.