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Mark Meadows aurait cherché à combattre la défaite démocratique du président sortant et des SMS montreraient des réactions surprenantes de la part de certains des plus fidèles alliés de Trump.
Le chef de cabinet de l’ex-président américain Donald Trump, Mark Meadows, aurait tenté de renverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020, selon ce que montrent plus de 2000 textos obtenus dans une enquête de CNN publiée lundi.
Les SMS de Meadows comprendraient aussi la réaction du cabinet aux attentats du Capitole, survenus le 6 janvier 2021 et pour lesquels d’aucuns tiennent Trump au moins en partie responsable.
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Meadows a filtré ce lot de messages fournis au comité d’enquête de la Maison-Blanche assigné aux événements du Capitole, mais lesdits messages montreraient comment le chef de cabinet était en lien avec l’alimentation de théories du complot selon lesquelles l’élection remportée par le futur président Joe Biden avait été volée. Ils affineraient également la perception comme quoi Meadows a joué un rôle important dans les tentatives de blocage de l’assermentation de Biden le 6 janvier.
Les textos incluraient des échanges avec la famille de Trump, dont sa fille Ivanka, son beau-fils Jared Kusher et Donald Trump fils, ainsi qu’avec du personnel de la Maison-Blanche, des membres de l’équipe politique de l’ancien premier président, des membres du cabinet, des leaders du parti républicain, des organisateurs du rassemblement du 6 janvier, Rudy Giuliani et des personnalités publiques, parmi lesquelles on retrouve Sean Hannity, un animateur chez Fox News.
Meadows aurait cherché à combattre la défaite démocratique du président sortant et des SMS montreraient des réactions surprenantes de la part de certains des plus fidèles alliés de Trump.
«DITES [AUX MANIFESTANTS] DE RENTRER À LA MAISON» - Reince Priebus, ancien chef de cabinet de Donald Trump
«Mark, je viens de me faire dire qu’il y a un tireur actif au rez-de-chaussée du Capitole. S’ils-vous-plaît, dites au président de calmer les gens. Ce n’est pas une façon de régler quoi que ce soit.» - Marjorie Taylor Greene, représentante républicaine de Georgie et perçue comme figure de proue du mouvement conservateur aux États-Unis
«Mark: [Donald Trump] doit faire cesser ceci, maintenant. Puis-je faire quoi que ce soit pour aider?» - Mick Mulvaney, chef de cabinet par intérim
«Ça va vraiment mal ici sur la colline. [Les manifestants] ont violé l’enceinte du Capitole» - Barry Loudermilk, représentant du GOP en Georgie
«Le président doit arrêter ça le plus vite possible» - William Timmons, représentant du GOP en Caroline du Sud
«Mark, je fais juste un suivi parce que le temps file. Plus que jours avant le 6 janvier et 25 jours avant l’assermentation. Il faut qu’on s’active!» - Scott Perry, représentant républicain de la Pennsylvanie, à propos d’un plan de remplacement de leaders du Département de la Justice qui s’opposaient aux plaintes de fraude électorale promues par Trump
«Le POTUS entre en jeu.» - En réponse à Barry Loudermilk
«Nous le faisons.» - En réponse à William Timmons
«Je m’en occupe. Je pense que je comprends. Laissez-moi travailler sur la position de l’adjoint.» - En réponse à Scott Perry
Le jour de l’élection américaine, Meadows aurait également écrit à Scott Hannity de Fox News, qui lui demandait comment le vote «sortait» en Caroline du Nord.
«Dites que chaque vote compte. Dites aux gens de sortir et de voter», a répondu Meadows.
«Yes, sir (Oui, monsieur)», aurait dit Hannity par la suite. «On est là-dessus. Avons-nous besoin de pousser à d’autres endroits en particulier?»
Meadows aurait alors énuméré les États de la Pensylvanie, de l’Arizona et du Nevada, ce à quoi le journaliste aurait répondu : «Bien reçu. Partout.»
La plupart des messages de Meadows obtenus par CNN seraient courts et, fréquemment, l’allié de Trump n’auraient tout simplement pas répondu. Des textos auraient probablement été filtrés par Meadows.
Une ancienne responsable de la Maison-Blanche a déclaré vendredi au comité de la Chambre enquêtant sur l'assaut du 6 janvier que Meadows avait été informé de rapports de renseignement montrant le potentiel de violence ce jour-là.