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Le ministère fédéral des Transports a annoncé vendredi que les tests de dépistage aléatoires de la COVID-19 dans les aéroports sera temporairement suspendus, et ce à partir de demain. Les personnes non vaccinées devront toutefois continuer de se faire dép
Le gouvernement fédéral annonce qu'il mettra sur pause les tests aléatoires obligatoires de COVID-19 pour les voyageurs vaccinés à leur arrivée dans les aéroports du Canada.
La suspension commencera samedi et s'étirera jusqu'à la fin du mois de juin.
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«Les voyageurs non vaccinés seront toujours testés sur place», précisent vendredi dans une déclaration conjointe les ministres de la Santé, Jean-Yves Duclos, des Transports, Omar Alghabra, de la Sécurité publique, Marco Mendicino, et du Tourisme, Randy Boissonnault.
Après cette suspension temporaire, donc à compter du 1er juillet, tous les tests _ pour vaccinés et non vaccinés _ seront menés à l'extérieur des aéroports.
Les ministres fédéraux soutiennent que l'annonce de vendredi s'inscrit dans le cadre de leurs efforts visant à «éliminer les goulots d'étranglement qui se produisent aux points de contrôle de sécurité avant l'embarquement et de précontrôle avant le départ, ainsi que dans les salles des douanes». Dernièrement, des files ont surtout pu être constatées à l'aéroport Pearson de Toronto.
Pressés de questions en mêlées de presse, plus tôt cette semaine, tant les ministres Alghabra que Mendicino avaient parlé d'une amélioration et insisté sur le fait que les délais de plus de 30 minutes ne sont vécus, selon leurs dires, que par 3 % des passagers à l'aéroport Pearson de Toronto et à l'aéroport international de Vancouver.
Dans sa déclaration de vendredi, Ottawa réitère que des rencontres régulières ont lieu pour «trouver des solutions» au temps d'attente entre Transports Canada, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), l'Agence des services frontaliers du Canada (L'ASFC) et l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA).
Le gouvernement fédéral, qui a embauché 865 nouveaux agents de l'ACSTA depuis avril, promet de continuer à ajouter des renforts.
La pression venant de l'industrie canadienne du tourisme est forte pour qu'Ottawa lève les restrictions sanitaires aux frontières. La semaine dernière, plusieurs intervenants réunis en point de presse ont dit que les plus grands aéroports du pays projettent que le nombre de passagers augmentera de 50 % avec la période des vacances estivales.
La Table ronde canadienne du voyage et du tourisme, composée de groupes de l'industrie, attribue les récents délais dans les aéroports canadiens aux mesures de surveillance liées à la COVID-19 imposées aux passagers aux douanes.
Bien que les mesures de santé publique fussent gérables au coeur de la pandémie quand beaucoup moins de personnes voyageaient, l'organisation dit que cela n'est pas soutenable compte tenu de la demande actuelle de vols.
La Table ronde canadienne du voyage et du tourisme, qui comprend les aéroports du Canada, a pratiquement supplié le gouvernement de lever les tests aléatoires COVID-19 dans les aéroports avant le 15 juin, lorsque la saison des voyages devrait vraiment décoller.
Le groupe exhorte toujours le gouvernement à supprimer complètement l'exigence de test et à lever toutes les restrictions liées à la COVID-19 restantes — y compris les exigences de vaccination pour les passagers et le personnel.
«Les règles désuètes du Canada causent des retards inacceptables dans les principaux aéroports du pays, éloignent les visiteurs internationaux et entachent la réputation du Canada sur la scène mondiale», a déclaré le groupe dans un communiqué vendredi soir.
Plus tôt dans la journée, l'administratrice en chef de la santé publique, la Dre Theresa Tam, a déclaré que les tests aléatoires agissent comme un «système d'alerte précoce» pour les nouveaux variants du virus entrant au Canada.
La Table ronde canadienne du voyage et du tourisme a également appelé le gouvernement à supprimer les questions liées à la COVID-19 de l'application ArriveCan pour accélérer les files d'attente à l'aéroport. Au lieu de cela, le gouvernement a annoncé qu'il affecterait des employés supplémentaires de l'Agence de la santé publique du Canada dans les aéroports pour vérifier que les voyageurs ont répondu aux questions et offrir de l'aide à ceux qui en ont besoin.
«Nous reconnaissons qu'il reste du travail à faire, en particulier pour les arrivées internationales dans nos plus grands aéroports, et nous continuerons de travailler avec tous les ordres de gouvernement et nos partenaires pour réduire les retards dans le réseau de transport», concluent le ministre Duclos et ses collègues.
Du côté des États-Unis, l'administration Biden a décidé de mettre fin définitivement à l'une des dernières mesures sanitaires obligatoires en place, c'est-à-dire l'exigence de présenter un test négatif à la COVID-19 pour embarquer dans un avion à destination des États-Unis.
L'Associated Press a rapporté, sur la foi d'une source haut placée dans l'administration Biden, que les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont jugé que la mesure n'est plus nécessaire.
Cette même source est citée comme ayant indiqué que les CDC allaient faire une réévaluation tous les 90 jours. L'obligation de test pourrait donc être remise en place si de nouveaux variants de la COVID-19 considérés préoccupants font leur apparition.