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L’étude a également révélé que la situation socio-économique d’une personne jouait un rôle dans les décès dus à la COVID-19.
Une nouvelle étude de Statistique Canada révèle que certaines populations racisées au Canada ont des taux de mortalité due à la COVID-19 significativement plus élevés.
L'analyse indique que le taux de mortalité lié à la COVID-19 était beaucoup plus élevé chez les personnes racisées que chez les personnes non racisées. Quelque 31 décès pour 100000 personnes racisées ont été relevés, contre 22 décès pour 100000 personnes non racisées.
Les Noirs ont le taux de mortalité le plus élevé _ plus de deux fois plus élevé que les Canadiens non racisés. Viennent ensuite ceux qui s'identifient comme Sud-Asiatiques et Chinois.
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Cependant, les Chinois ont un taux de mortalité similaire à celui des personnes non racisées.
Dans l'ensemble de la population canadienne, les hommes ont des taux de mortalité plus élevés, mais les hommes noirs sont les plus touchés avec 62 décès pour 100000 personnes. Les femmes noires ont également une mortalité beaucoup plus élevée que leurs homologues non racisées.
Les femmes chinoises ont le taux de mortalité le plus bas avec 16 décès pour 100000 personnes.
L'étude a estimé les taux de mortalité liée à la COVID-19 au Canada en 2020 et les a comparés aux données du recensement récemment publiées de 2016. Elle a également exploré les effets du faible revenu sur le taux de mortalité des personnes racisées après avoir pris en compte d'autres facteurs de risque tels que l'âge, le sexe et le type de logement.
Seuls les Sud-Asiatiques, les Chinois et les Noirs font partie de l'analyse en raison de restrictions de taille d'échantillon.
L'étude révèle que la situation socio-économique d'une personne jouait un rôle dans les décès dus à la COVID-19 pour toutes les populations, à l'exception des Chinois. Les personnes vivant dans des logements et des appartements à faible revenu et surpeuplés ont un risque plus élevé de mourir de la COVID-19.
Le niveau de revenu a le plus grand effet sur les taux de mortalité chez les personnes noires. Les taux de mortalité des personnes noires à faible revenu sont presque trois fois plus élevés que ceux du reste de la population.
Les auteures de l'étude, Shikha Gupta et Nicole Aitken, indiquent que leurs conclusions sont cohérentes avec d'autres menées aux États-Unis et ailleurs qui ont trouvé des résultats plus graves parmi les populations racisées.
Une étude commandée par la Black Coalition Against COVID aux États-Unis a révélé que les taux d'infection, d'hospitalisation et de décès étaient les plus élevés chez les personnes noires américaines. Cette étude indiquait que cela résultait de réalités structurelles et sociétales, notamment de travailler en première ligne, de vivre dans des maisons multigénérationnelles et dans des zones plus peuplées. Les inégalités en matière de santé, y compris les taux plus élevés de diabète et de maladie rénale chronique, ainsi que le racisme et les préjugés au sein du système de santé jouent également un rôle, selon cette étude.
L'étude de Statistique Canada souligne que la relation entre les populations racisées à faible revenu et la mortalité due à la COVID-19 pourrait s'expliquer par de «multiples pistes». Un faible revenu, un logement inadapté et un accès réduit aux soins de santé préventifs peuvent augmenter le risque.
L'étude n'a pas analysé l'effet de la COVID-19 sur les peuples autochtones.
Les données COVID-19 basées sur la race publiées au Manitoba l'année dernière ont montré que les Autochtones représentaient 17 % des infections à la COVID-19, bien qu'ils représentent 13 % de la population provinciale. Le groupe de travail COVID-19 des Premières Nations de la province a constaté des taux beaucoup plus élevés de complications et de décès parmi cette population tout au long de la pandémie.