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Le service d'autobus est perturbé mardi à Laval. La direction de la Société de transport de Laval l'attribue à des moyens de pression qu'elle qualifie d'illégaux de la part des chauffeurs d'autobus — ce que nie le syndicat.
La Société de transport de Laval a été contrainte d'annuler une trentaine de voyages d'autobus mardi matin et la situation risque fort bien de se répéter pour le retour à la maison mardi après-midi, au grand dam des usagers.
Le transporteur est à court de personnel et les employés refusent de faire du temps supplémentaire obligatoire. Conséquence, le service est réduit, incluant dans les zones scolaires.
Guy Picard, directeur général de la STL, affirme que des superviseurs ont surpris des gens qui incitaient leurs collègues à ne pas faire de temps supplémentaire.
«Des chauffeurs nous ont dit qu'ils avaient été intimidés parce qu'ils voulaient faire du temps supplémentaire (...) On se retrouve dans une situation où l'on doit couper des voyages», précise M. Picard.
La direction estime que ces actions contreviennent aux injonctions émises par la Cour pour faire cesser les moyens de pression illégaux.
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Le Syndicat des chauffeurs de la STL nie avoir commis des gestes illégaux et souligne que depuis le début de l'année plus de 600 voyages ont été annulés en raison d'un manque de personnel.
Le contrat de travail des 635 syndiqués est échu depuis le 31 juillet 2019 et les nombreuses séances de négociation n'ont pas permis d'en arriver à une entente. Le climat de travail s'est considérablement dégradé ces derniers mois, selon le président du syndicat, Patrick Lafleur.
«Les employés sont insatisfaits de la façon dont on les traite. Il y a beaucoup de mesures disciplinaires et de mesures restrictives qui sont imposées. Est-ce que c'est une stratégie de l'employeur ?», se demande M. Lafleur.
Par ailleurs, Patrick Lafleur avance d'autres explications. Avec la COVID-19, plusieurs chauffeurs doivent se placer en isolement, par exemple. Vingt-trois chauffeurs sont carrément atteints de la COVID-19, a-t-il précisé.
Les deux parties se disent prêtes à négocier. L'employeur a suggéré l'intervention d'un arbitre pour imposer les conditions de travail, mais le syndicat estime que c'est la façon facile de régler ce dossier.
La question des augmentations de salaire divise les parties.
La STL fait face à un important manque à gagner en raison d'une baisse de l'achalandage depuis le début de la pandémie. La direction prévoit piger dans ses surplus pour combler le déficit.