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De jeudi à dimanche, le Cégep Édouard-Montpetit accueille une soixantaine de jeunes nés en 2006, parmi les meilleurs joueurs et joueuses du Canada, de l’Amérique latine et des Caraïbes.
Dans un discours rappelant une maxime de Spider-Man, le directeur général de la FIBA Amériques a parlé de ce qui vient avec la distinction, alors que se tient à Longueuil un camp Basketball Sans Frontières, organisé par la NBA et la FIBA.
«Vous êtes un groupe sélect qui a ,érité d'être ici, a dit Carlos Alves, à une soixantaine de jeunes athlètes. Vous avez un talent très spécial.
«Avec ceci vient une responsabilité: de tout mettre sur la table, de donner tout ce que vous avez. Le basketball est un sport difficile. Continuez de rêver et rêvez grand: c'est ce qui donne un sens à tout ça.»
Déjà en belle progression, la toile québécoise dans la NBA s'est agrandie encore un peu, vendredi: Olivier-Maxence Prosper a été repêché 24e par les Kings, qui l'ont ensuite échangé à Dallas.
De jeudi à dimanche, le Cégep Édouard-Montpetit accueille une soixantaine de jeunes nés en 2006, parmi les meilleurs joueurs et joueuses du Canada, de l’Amérique latine et des Caraïbes.
Parmi les instructeurs, trois sources d'inspiration: un trio de joueurs Québécois dans la NBA en Chris Boucher des Raptors, Luguentz Dort du Thunder et Bennedict Mathurin des Pacers.
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À ce 12e camp BSF des Amériques, les autres entraîneurs sont des adjoints dans la NBA: Eric Khoury (Raptors), Rodney Billups (Blazers), Joe Boylan (Timberwolves), Quinton Crawford (Mavericks), Bruce Fraser (Warriors) et Jay Hernandez (Nets).
«Ça fait du bien d'être ici, a dit Dort. C'est motivant. Je veux montrer aux jeunes que je suis passé par là et qu'eux aussi ils peuvent y arriver.»
«O-Max est une autre preuve de tout le talent qu'il y a au Québec, a ajouté Dort, au sujet du nouveau membre de la confrérie.
«Je suis très heureux pour lui. Il est très polyvalent. Il a beaucoup d'énergie, il peut bloquer des tirs, il sait où se placer en attaque.»
«C'est très spécial de voir qu'il y a beaucoup de gars de la région de Montréal dans la NBA, a dit Boucher.
«Je me suis entraîné quelques fois avec Olivier-Maxence. Son potentiel est illimité. L'important est de se concentrer sur les bonnes choses.»
Lui et Dort ont rappelé que pour ces jeunes au camp ces jours-ci, il faut réaliser que la route aura des embûches.
«Ils doivent comprendre qu'il y a des hauts et des bas pour tout le monde, a dit Boucher. Ils doivent aussi croire qu'en travaillant fort et en gardant la même énergie, ils peuvent atteindre leur but. Ils doivent continuer de rêver, persévérer et suivre les étapes.»
«Ça ne va pas être facile et chacun va tracer son propre chemin, a ajouté Dort. La clé est de toujours travailler fort et d'y croire.»
Boucher et Dort sont des joueurs non repêchés qui sont passés par la G League, avant de se tailler une place dans la NBA.
«Ç'a m'a pris du temps à réaliser la chance que j'ai, a fait savoir Boucher. Ce n'est pas facile et ce n'est pas tout le monde qui va se rendre jusqu'à la NBA.
«Ça m'a pris du temps avant de pouvoir apprécier chaque moment et d'y trouver du plaisir, comme c'est le cas pour moi présentement. On ne sait jamais quand ça peut arrêter.»
Les Raptors entament un nouveau chapitre avec l'entraîneur serbe Darko Rajakovic, engagé le 13 juin pour remplacer Nick Nurse, congédié en avril.
«Il va mettre en place un nouveau système, a confié Boucher. Il est très enthousiaste et on peut voir que c'est un 'players' coach, il veut vraiment qu'on s'améliore.
«Tout ce que j'ai entendu à son sujet est positif. Il est dévoué et il vient d'un bon système.»
«L'an dernier on a eu des creux et ça été un peu difficile de remonter la pente, a dit Boucher. Ça va être un nouveau départ.»
«Plusieurs facettes de mon jeu commencent à sortir plus; le jeu devient un peu plus lent. Ça vient avec l'expérience.»
Boucher a mené Toronto avec 10 fautes offensives soutirées la saison dernière.
En novembre, il a livré une séquence de six matches de suite où il a inscrit en moyenne 18 points par match.
À compter du 28 février, il a eu un taux de succès de 37 % pour les tirs de trois points.
Les dirigeants constatent eux aussi les aptitudes des joueurs du Québec.
«Il y a beaucoup de talent à Montréal et au Québec, renchérit le vice-président adjoint de la NBA Chris Ebersole, responsable des opérations internationales de basketball et du développement de l’élite.
Impliqué dans BSF depuis 10 ans, Ebersole a vu plusieurs jeunes cheminer jusqu'à la NBA comme Dort, Mathurin, Prosper, Jamal Murray et Shai Gilgeous-Alexander.
«Ça se voyait tout de suit qu'ils ont un grand talent, mais c'est difficile de faire des prédictions à cet âge-là, a dit le gestionnaire américain, qui s'exprime dans un excellent français.
«Le camp peut être un instrument de mesure, mais on ne sait jamais lesquels vont continuer de vraiment progresser.»
Un total de 38 anciens participants à BSF faisaient partie d’un club de la NBA au début de la saison récemment conclue.
Originaires de Montréal-Nord, Dort et Mathurin ont pris part au camp mondial de BSF en 2017 et 2020, respectivement.
Les Ontariens Murray et Gilgeous-Alexander y étaient en 2015 et 2016, respectivement.
Prosper, de Rosemère, a pris part au camp mondial de 2020.
Murray a aidé les Nuggets à remporter le championnat de la NBA cette année. Gilgeous-Alexander joue aux côtés de Dort avec OKC.
BSF est le programme mondial de développement de la NBA et de la FIBA.
L’an dernier, le camp des Amériques a été présenté au complexe de la NBA Academy de l’Amérique latine, au Mexique.
Depuis 2001, le programme a accueilli plus de 4000 participants, venant de 135 pays et territoires.
Un total de 106 anciens participants ont accédé à la NBA ou à la WNBA.
La NBA et la FIBA ont organisé 68 camps BSF dans 45 villes, répartis dans 32 pays.