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Un sondage de l’Observateur mené pour le compte de la CORPIQ, fait savoir que 87% des locataires interrogés jugent avoir une bonne relation avec leur propriétaire.
Alors que la pénurie de logements et la hausse des coûts pour se loger sont des sujets d’actualité, un sondage de l’Observateur met en lumière les bonnes relations entre les propriétaires locatifs et leurs locataires.
Le sondage, mené pour le compte de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ), fait savoir que 87% des locataires interrogés jugent avoir une bonne relation avec leur propriétaire.
Dans le détail, 47% des répondants jugent avoir une très bonne relation avec le propriétaire de leur logement alors que 40% qualifient cette relation de «plutôt bonne». À l’opposé, 11% estiment que leur relation avec leur propriétaire est plutôt mauvaise (9%) ou très mauvaise (3%).
Il s’agit d’un résultat satisfaisant pour Marc-André Plante, directeur des Affaires publiques et des Relations gouvernementales de la CORPIQ qui rappelle qu’être propriétaire ou gestionnaire d’un parc de logement «est exigeant en 2023».
«La récente pandémie de la COVID-19 a sollicité davantage les propriétaires de logements qui ont dû faire preuve de souplesse pour atténuer les effets collatéraux de cette situation sur le plan social. Ceux-ci étant souvent les premiers intervenants à faire appel aux services communautaires et policiers. Nos membres sont aux premières loges d'un contexte social en pleine évolution», a indiqué M. Plante.
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Le sondage de l’Observateur indique par ailleurs que 92% des locataires ont indiqué n'avoir eu aucun problème d'insalubrité dans la dernière année.
Sur une échelle de 1 à 10, les locataires notent 7,95 l'état de leur logement et 7,52 les qualités de gérance de leur propriétaire.
Selon la CORPIQ, près de 60%du parc locatif au Québec fut construit avant 1980 et il y a «un besoin d'investir dans la rénovation du parc locatif québécois».
«Les règles et les conditions du marché locatif doivent être révisées afin d'inciter les investissements pour l'entretien des logements. (…) Les gouvernements devront davantage soutenir les propriétaires locatifs notamment par des programmes pour stimuler la rénovation visant l'efficience énergétique et une formule de calcul des loyers reconnaissant mieux les investissements en immobilisation. La situation est bonne, mais pourrait se détériorer rapidement en l'absence d'appui des gouvernements », a souligné M. Plante.
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La CORPIQ est un organisme à but non lucratif réunissant 30 000 propriétaires et gestionnaires qui possèdent près de 600 000 logements et condos locatifs. Les propriétaires québécois procurent un logement à 1,4 million de ménages locataires et possèdent, dans sept cas sur dix, un duplex ou un triplex.
Le sondage de l’Observateur a été réalisé par des entrevues téléphoniques ou web issues d'échantillons représentatifs entre juin et septembre 2022.
Québec solidaire a fait une sortie publique au début du mois de décembre dernier interpellant le gouvernement du Québec afin qu'il intervienne pour aider les centaines de milliers de ménages locataires à faire face à la hausse du coût de la vie. QS demande en fait à la CAQ de décréter un plafonnement des hausses de loyer.
Le porte-parole du parti d’opposition, Gabriel Nadeau-Dubois, soutenait alors que certaines hausses de loyer sont abusives.
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Québec solidaire propose de plafonner les hausses de loyer en fonction de l'indice de fixation des loyers dévoilé à chaque mois de janvier par le Tribunal administratif du logement, qui n'est pas obligatoire.
Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) a aussi réclamé de la Coalition avenir Québec (CAQ), au début du mois de novembre dernier, un gel des loyers en 2023.
«Un gel des loyers donnerait un répit aux locataires qui ont vu le coût de tous les autres biens essentiels augmenter très rapidement dans les derniers mois», avait alors précisé le porte-parole du RCLALQ, Cédric Dussault.
À plus long terme, le RCLALQ demande au gouvernement de mettre en place «un réel contrôle des loyers», alors que le regroupement estime que la crise du logement est notamment due au hausses de loyers abusives décrétées par les propriétaires.
Avec des informations de Noovo Info et La Presse canadienne