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Les actions du concepteur de jeux vidéo ont chuté d'environ 40 % en 2024.
Tencent Holdings Ltd. et la famille Guillemot, fondatrice d'Ubisoft Entertainment SA, envisagent des options, y compris un rachat potentiel du développeur français de jeux vidéo après qu'il a perdu plus de la moitié de sa valeur de marché cette année, selon des personnes au fait du dossier.
La société technologique chinoise et Guillemot Brothers Ltd. se sont entretenus avec des conseillers afin d'explorer les moyens de stabiliser Ubisoft et d'augmenter sa valeur, ont déclaré ces personnes, qui ont demandé à ne pas être identifiées pour discuter d'une affaire privée. L'une des possibilités envisagées consisterait à s'associer pour privatiser la société, selon les sources de Bloomberg.
Les actions d'Ubisoft ont augmenté de 33 % à Paris vendredi à la suite du rapport de Bloomberg News, la plus forte hausse depuis l'introduction en bourse de la société en 1996.
Les actions d'Ubisoft ont chuté d'environ 40 % cette année, ce qui donne à la société une capitalisation boursière d'environ 1,8 milliard d'euros (2 milliards de dollars). À la fin du mois d'avril, Tencent détenait 9,2 % des droits de vote nets d'Ubisoft, tandis que la famille Guillemot en détenait environ 20,5 %, selon le dernier rapport annuel de la société.
Certains actionnaires minoritaires, dont AJ Investments, ont fait pression en faveur d'une prise de contrôle ou d'une vente d'Ubisoft à un investisseur stratégique, compte tenu de la chute du cours de l'action. Les réflexions en sont à un stade précoce et il n'est pas certain qu'elles aboutissent à une transaction. Tencent et la famille Guillemot envisagent également d'autres alternatives, selon ces personnes.
Les porte-parole d'Ubisoft et de la famille Guillemot se sont refusés à tout commentaire. Un représentant de Tencent n'a pas pu faire de commentaires immédiats pendant une semaine de vacances en Chine.
Le mois dernier, les actions d'Ubisoft sont tombées à leur plus bas niveau depuis plus de dix ans après que la société a revu ses perspectives à la baisse en raison de ventes plus faibles que prévu et d'un retard sur le titre très attendu Assassin's Creed: Shadows. Au cours des deux dernières années, la société de jeux vidéo s'est efforcée de se remettre d'une crise de production due à une pandémie, qui a entraîné des retards dans la sortie de nouveaux jeux et l'annulation de titres.
La branche de Québec d’Ubisoft est d’ailleurs impliquée dans la franchise Assassin’s Creed depuis 2010.
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Le Québec est un des importants satellites du siège social français d’Ubisoft dans le monde. L’entreprise compte des bureaux et employés à Montréal, à Québec, à Sherbrooke et à Saguenay.
Le concepteur de jeux vidéo a mis à pied 84 personnes au Québec – pour la plupart à Montréal – afin de «rationaliser» ses activités en novembre 2023.
Plusieurs sociétés de capital-investissement, dont Blackstone Inc. et KKR & Co., étudiaient des offres potentielles pour Ubisoft en 2022, dans le contexte d'une vague de grandes transactions dans le secteur des jeux vidéo, a rapporté Bloomberg News à l'époque. Plus tard dans l'année, la famille fondatrice s'est associée à Tencent, qui a acheté 49,9 % de la société holding des frères Guillemot en plus de la participation directe qu'elle détenait dans Ubisoft.
Les analystes ont vu dans cet accord un moyen de tenir les prétendants à distance, en permettant aux frères de garder le contrôle de la gouvernance d'Ubisoft, la participation de Tencent étant plafonnée à moins de 10 % et ne disposant pas de droits de veto opérationnels. L'accord prévoit également que Tencent ne pourra pas vendre ses parts dans Ubisoft pendant cinq ans, après quoi la famille Guillemot disposera d'un droit de préemption. Le pacte permet toujours aux frères de discuter et de travailler avec qui ils veulent, a déclaré Yves Guillemot, président-directeur général d'Ubisoft, lors d'une interview l'année dernière.
Avec de l'information de Noovo Info et de La Presse canadienne.