Début du contenu principal.
«Les services à la population risquent d’être touchés au cours des prochains jours pour une période de 24 heures», a-t-on prévenu dans un communiqué. «Les policiers seront invités à refuser le temps supplémentaire.»
Les policiers de la Sûreté du Québec vont appliquer des moyens de pression à la suite de la suspension des négociations entourant le renouvellement de leur contrat de travail, a annoncé l'Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ).
«Les services à la population risquent d’être touchés au cours des prochains jours pour une période de 24 heures», a-t-on prévenu dans un communiqué. «Les policiers seront invités à refuser le temps supplémentaire.»
L’APPQ demande également à ses membres de ne plus utiliser les véhicules comptant plus de 220 000 km au compteur sauf pour une situation urgente lors de laquelle la santé ou la sécurité d’une personne ou d’un collègue serait en péril.
Joint par courriel afin d'obtenir une réaction de la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, sur ce conflit, l'attaché de presse de cette dernière a fait savoir à Noovo Info «nous ne commenterons pas des négociations en cours».
L’APPQ dit ne pas avoir mis de moyens de pression de l'avant depuis plus de 15 ans. Le syndicat déplore l’attitude du gouvernement du Québec qui, selon elle, «ne semble pas considérer adéquatement et à sa juste valeur le statut de la police nationale.»
L’association accuse le Secrétariat du Conseil du trésor de faire traîner en longueur les négociations sur le plan monétaire en maintenant un écart important entre les parties.
«C’est l’absence de volonté de la part du gouvernement de reconnaître la Sûreté du Québec comme police nationale en faisant abstraction de son rôle supplétif auprès des autres organisations policières qui est inacceptable. Les membres sont obligés de pallier le manque d’effectifs des différents corps de police qui réclament de l’aide en vertu de la Loi sur la Police. Ce n’est pas normal qu’avec toutes ces responsabilités, les membres de la Sûreté du Québec soient parmi les policiers les moins bien payés au Québec», explique le président de l’APPQ, Dominic Ricard.
Le manque présumé de policiers est également au cœur des discussions.
«Les besoins en effectifs policiers sont criants et provoquent de nombreuses heures de temps supplémentaires obligatoires (TSO). Les troupes sont épuisées. D’ailleurs, nous avons été informés que plusieurs unités à travers la province ont vécu des bris de service cet été. Un sondage pour évaluer l’ampleur du phénomène est en cours auprès de nos membres», explique Dominic Ricard, président de l’APPQ.
L’APPQ montre notamment du doigt la création de plusieurs nouvelles escouades et les demandes d’assistances aux municipalités, dont Montréal, qui, selon elle, impactent les membres de la Sûreté du Québec.
Outre l’aspect monétaire, le manque d’effectif et les heures supplémentaires obligatoires, les difficultés d’attraction et de rétention du personnel, la formation jugée déficiente par l’APPQ et le sujet de la santé psychologique des policiers ont également été à l’agenda des négociations.
Les négociations entre Québec et l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec ont débuté le 14 octobre 2021 avec l’objectif d’un règlement négocié avant l’expiration du contrat de travail le 31 mars 2022.
L’APPQ espère que la question de la sécurité publique au Québec s’invitera aux prochains débats des chefs durant la période électorale en cours.