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Ces petites entreprises restent toutefois confrontées à de multiples obstacles qui limitent leur potentiel d’exportation.
Les PME du Québec excellent en matière d’exportation. En 2022, elles ont généré plus de 65 % de la valeur des exportations internationales de biens au Québec, soit plus de 83 milliards $. Ces petites entreprises restent toutefois confrontées à de multiples obstacles qui limitent leur potentiel d’exportation.
Selon le portrait dressé par une étude réalisée par Commerce international Québec (CIQ), les PME occupent une place importante dans l'économie québécoise, représentant 98,7 % des entreprises exportatrices dans la province.
L'étude, publiée mercredi, permet d'apprendre que près de 72 % des entreprises exportatrices québécoises exportent uniquement vers un seul pays. Pourtant, l’élargissement vers de nouveaux marchés leur permettrait d’augmenter considérablement la valeur moyenne de leurs exportations.
La tâche peut s’avérer difficile pour les PME qui souhaitent développer de nouveaux marchés. Parmi les entreprises sondées, 80 % d’entre elles expliquent avoir des problèmes de connaissance des marchés.
Plus de 76 % des PME interrogées avouent également avoir des difficultés pour trouver les ressources financières nécessaires au développement de nouveaux marchés ou sont confrontées à des obstacles logistiques.
Pour surmonter ces barrières, le réseau des organismes régionaux de promotion des exportations (ORPEX), chapeauté par le CIQ, vient accompagner les PME dans leurs démarches afin de faciliter leur accès aux marchés étrangers.
C'est le cas de Nanomonx. Cette entreprise montréalaise développe depuis sept ans des plateformes bilingues d’apprentissage de l’écriture pour les enfants du primaire. La PME de six employés n’avait pas les moyens financiers de démarcher des clients hors Québec.
La directrice de développement des affaires à Nanomonx, Tania Brouillard, reconnaît l’utilité d’avoir recours aux services des ORPEX pour développer de nouveaux marchés.
«On est une PME, donc on a des ressources limitées et les ORPEX peuvent nous aider à coût abordable à développer notre exportation, explique la directrice développement des affaires à Nanomonx, Tania Brouillard. C’est une question vitale dans une petite entreprise, d’être le plus efficace possible, et le fait de travailler avec un ORPEX nous le permet.»
Le recours au service d'un ORPEX permet désormais à l'entreprise d'exporter ses services en Ontario.
«On ne peut pas rester juste au Québec, il faut donc exporter et comme nos produits sont bilingues, ça nous donne l’avantage d’aller ailleurs comme au Canada anglophone, explique Tania Brouillard. L’ORPEX nous a aidés à développer de nouveaux marchés sur le plan national.»
Plus de 75 % des PME accompagnées par les ORPEX ont expliqué que ces services leur avaient permis de réduire l’intensité de leurs obstacles à l’exportation. Ainsi, 50 % des PME ont vu augmenter leurs ventes à l’extérieur du Québec et, par conséquent, leur chiffre d’affaires.
Pour la présidente de Commerce international Québec, Nadine Brassard, les PME québécoises dépendent encore trop souvent des marchés ontarien et américain.
Alors que le résultat des élections américaines pourrait être un tournant pour la capacité d’exportation de ces petites entreprises, le réseau des ORPEX se prépare déjà à accompagner ces petites entreprises.
«Nous serons sur le terrain pour sensibiliser les entreprises, affirme Mme Brassard. On prévoit déjà des webinaires pour pouvoir diminuer les actions qui peuvent être prises (après les élections) et les impacts sur ces entreprises-là.»
Elle encourage donc les entreprises à se diversifier et à ne pas rester toujours dépendantes des mêmes marchés. En 2023, le réseau des ORPEX a accompagné plus de 2500 entreprises.