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La ministre Anita Anand ne s’est toutefois pas avancée sur la provenance de ces deux objets.
Il aurait été «préférable» qu'un avion de chasse canadien abatte l'objet volant en haute altitude au-dessus du Yukon le mois dernier, selon le plus haut officier militaire du Canada, mais les appareils canadiens ont été retardés par la pluie verglaçante.
«J'ai indiqué (lors de l'opération) qu'il serait préférable que les CF-18 canadiens abattent l'objet, a révélé mardi le général Wayne Eyre. Mais je dois dire qu'ils ont été retardés lors de leur départ de Cold Lake à cause de la pluie verglaçante.»
M. Eyre a fait cette déclaration lors de son témoignage devant le Comité permanent de la défense nationale de la Chambre des communes, dont les membres talonnaient la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, et lui au sujet des quatre objets volants abattus au-dessus de l'Amérique du Nord en février.
Un premier objet, qualifié de «ballon-espion chinois» par les États-Unis, a été abattu au large des côtes de la Caroline du Sud le 4 février, après avoir survolé l'Alaska, l'ouest du Canada et de grandes parties du nord des États-Unis.
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Trois autres objets ont ensuite été abattus coup sur coup entre le 10 et le 12 février. L'un d'eux a notamment été abattu par un avion F-22 américain au-dessus du Yukon, le 11 février.
Les membres du comité ont donc voulu savoir pour quelle raison l'objet au-dessus du Yukon a été détruit par un avion de chasse américain, même s'il avait déjà été révélé que des CF-18 canadiens se trouvaient dans le secteur.
Selon M. Eyre, les avions canadiens avaient encore quelques minutes de trajet à faire lorsque le F-22 américain a tiré son missile. Le premier avion en position de tirer avait reçu l'ordre de le faire.
Mme Anand a également défendu le fait que ce soit un avion de chasse américain qui a abattu l'objet, rappelant que cet avion opérait à l'époque sous la juridiction du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD).
«Les avions sous l'autorité du NORAD étaient mélangés, a-t-elle précisé. La décision d'abattre le ballon suspect en utilisant les ressources du NORAD a été prise par le premier ministre (Justin Trudeau) après ses appels avec le président Biden et avec le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin.»
La ministre Anand n'a pas fourni beaucoup de nouveaux détails sur ces objets volants, sauf pour dire qu'ils ne semblent pas être «affiliés à un État», ce qui signifie qu'ils n'étaient probablement pas détenus et exploités par un gouvernement étranger.
Cependant, elle a refusé de commenter davantage, notant que les efforts pour récupérer l'épave de l'objet abattu au-dessus du Yukon ainsi que ceux abattus au large de la côte de l'Alaska et au-dessus du lac Huron ont été suspendus.
Les autorités canadiennes et américaines avaient déjà indiqué qu'ils suspectaient que ces objets étaient des ballons, mais qu'ils ne représentaient pas un risque pour la sécurité nationale.
Mme Anand a également été questionnée sur des informations selon lesquelles des bouées de surveillance chinoises ont été récupérées dans les eaux arctiques du Canada, mais elle n'a pas voulu faire de commentaires à ce sujet pour des raisons de sécurité nationale.
«Les bouées dans les eaux canadiennes ont été interceptées et récupérées pour des raisons de sécurité opérationnelle», s'est-elle limitée à dire.
La ministre Anand et le général Eyre ont également hésité à commenter les informations selon lesquelles le ballon chinois détruit le 4 février, après plusieurs jours de vol au-dessus de l'Ouest canadien, aurait pu brouiller les communications militaires.
Le chef d'état-major de la Défense a mentionné qu'il essayait toujours de comprendre quel était le but de ce ballon chinois, dont l'épave a été récupérée et est actuellement analysée par le FBI.
«En fin de compte, de mon point de vue, nous ne savons pas», a-t-il affirmé.
«Un ballon de surveillance offre peut-être certains avantages, mais il existe d'autres capacités, notamment des capacités satellitaires, qui pourraient fournir des capacités de collecte presque identiques, sinon meilleures.»