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Le principal indice boursier canadien était en baisse de près de 350 points mardi en fin de matinée, tandis que les marchés boursiers américains ont repris de la vigueur après un lundi catastrophique.
Les actions américaines rebondissent et le calme revient à Wall Street, tandis que le marché japonais s'est envolé plus tôt mardi pour récupérer une grande partie des pertes de lundi, sa pire journée depuis 1987.
Le S&P 500 était en hausse de 1,6 % à la mi-journée et était en passe de briser une brutale séquence de trois jours en baisse. Il a chuté d'un peu plus de 6 % après que plusieurs rapports plus négatifs que prévu ont fait craindre que la Réserve fédérale ait freiné trop fort et trop longtemps l'économie américaine en augmentant son taux directeur afin de vaincre l'inflation.
La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles était en hausse de 480 points, soit 1,2 %, à 11 h, et l'indice composite du Nasdaq était en hausse de 1,7 %. La grande majorité des actions ont grimpé, à l'opposé de la veille.
Les résultats supérieurs aux attentes de plusieurs grandes entreprises américaines ont contribué à stimuler le marché. Kenvue, la société à l'origine de Tylenol et Band-Aid, a bondi de 12,7 % après avoir annoncé un bénéfice plus élevé que prévu, en partie grâce aux prix plus élevés de ses produits. Uber a augmenté de 7,9 % après avoir largement dépassé les prévisions de bénéfices pour le dernier trimestre.
Caterpillar est passée d'une perte à l'ouverture à un gain de 3,8 % après avoir annoncé des bénéfices plus élevés que prévu, mais des revenus plus faibles.
Plusieurs facteurs techniques pourraient avoir accéléré la récente chute des marchés, au-delà des faibles données sur les embauches aux États-Unis et d’autres rapports économiques américains décourageants, dans ce que les stratèges de Barclays ont qualifié de «tempête parfaite» pour provoquer des mouvements extrêmes du marché.
À la Bourse de Tokyo, une activité privilégiée par les fonds spéculatifs et autres investisseurs a commencé à s'effondrer la semaine dernière après que la Banque du Japon a rendu les emprunts plus chers en augmentant les taux d'intérêt au-dessus de zéro.
Cela a brouillé les échanges dans lesquels les investisseurs avaient emprunté des yens japonais à faible coût et les avaient investis ailleurs dans le monde. Les sorties de ces investissements qui en ont résulté pourraient avoir contribué à accélérer le déclin des marchés du monde entier.
L'indice Nikkei 225 japonais a bondi de 10,2 % mardi, compensant en grande partie son effondrement de 12,4 % de la veille, le pire depuis le krach du lundi noir de 1987. Les actions à Tokyo ont rebondi alors que la valeur du yen japonais se stabilisait par rapport au dollar américain après plusieurs jours de fortes hausses.
«La vitesse, l'ampleur et le facteur de choc démontrent clairement» à quel point les mouvements étaient motivés par la façon dont les négociateurs étaient positionnés, selon les stratèges de Barclays dirigés par Stefano Pascale et Anshul Gupta. Cela pourrait indiquer qu’il ne s’agissait pas uniquement d’inquiétudes concernant l’économie américaine.
Pourtant, certaines voix à Wall Street continuent d’appeler à la prudence.
Barry Bannister, stratège en chef des actions chez Stifel, prévient que d'autres baisses pourraient se produire en raison du ralentissement de l'économie américaine et d'une inflation persistante. Il prévoit que les deux indices seront encore en plus mauvaise posture au second semestre de cette année que ce à quoi s'attend une grande partie de Wall Street, tout en affirmant que la mesure du prix du marché boursier américain semble toujours «mousseuse» par rapport aux rendements obligataires et à d'autres conditions financières.
La «baisse du marché boursier n’est pas une anomalie», a-t-il prévenu dans un rapport, estimant qu’il était «trop tôt pour revenir» dans le marché.
Il prévoyait depuis un certain temps une «correction» des cours des actions américaines, incluant un avertissement qu'il a lancé en juillet. C’était quelques jours avant que le S&P 500 n’atteigne son dernier sommet historique, puis ne commence à sombrer.
Le S&P 500 a atteint des dizaines de sommets historiques cette année, en partie à cause de la frénésie autour de la technologie de l'intelligence artificielle, et les critiques ont déclaré que cela avait fait monter les cours des actions dans de nombreux cas.
Ils ont en particulier souligné Nvidia, Apple et l'autre poignée d'actions Big Tech des «Magnificent Seven» qui ont été la principale raison pour laquelle le S&P 500 a établi de tels records cette année.
Une série de rapports récents sur les bénéfices décevants, une tendance lancée par Tesla et Alphabet, ont contribué à un pessimisme et ont entraîné la baisse des actions des grandes sociétés technologiques. Nvidia a chuté de près de 19 % entre début juillet et lundi en raison de ces préoccupations, mais a augmenté de 4,8 % mardi.
Apple, cependant, a encore chuté, de 0,8 %.