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C'est du moins ce qu'a affirmé la cheffe libérale Dominique Anglade.
Même s’ils sont défavorisés dans les sondages, les libéraux ont « le couteau entre les dents » pour gagner les prochaines élections d’octobre, a assuré la cheffe libérale Dominique Anglade, mardi.
Réunis en vue de préparer la dernière session parlementaire avant le scrutin, les élus libéraux ont notamment rencontré le grand patron de la firme de sondage Léger, Jean-Marc Léger, afin d’analyser les résultats des derniers sondages.
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En conférence de presse virtuelle en fin d’après-midi, Mme Anglade a refusé d’évoquer la teneur des échanges, mais a évoqué la « nécessité de présenter une véritable alternative progressiste, moderne ».
La plus récente enquête d’opinion publique de Léger, dévoilée il y a à peine une semaine, accordait à peine 20 % des intentions de vote au PLQ - une lointaine deuxième place par rapport aux 42 % que récolterait la Coalition avenir Québec (CAQ).
Néanmoins, la cheffe a soutenu que des « centaines de personnes ont levé la main » pour se porter candidat aux élections, par l’entremise d’un site mis en ligne spécialement à cet effet - une démarche inusitée en politique.
Questionnée sur le niveau de confiance des élus de sa formation en prévision du prochain scrutin, Mme Anglade a assuré que ses députés sont « extrêmement motivés pour aller gagner les prochaines élections », selon ses mots.
« Si vous leur posez la question, c’est “le couteau entre les dents pour aller vers la prochaine élection” », a-t-elle déclaré.
Elle a ainsi repris une expression qui a déjà eu un écho funeste pour un autre chef de l’opposition officielle.
En 2007, le chef péquiste André Boisclair avait eu recours à cette image, le couteau entre les dents, pour illustrer le désir de vaincre de ses troupes: or le PQ avait subi une raclée en terminant troisième.
Ce trait d’esprit ne lui avait pas servi, puisque le premier ministre libéral sortant, Jean Charest, avait ironiquement répliqué: « Espérons qu’il ne se blesse pas ».
Le PLQ a lancé un site pour recruter des personnes qui voudront briguer l’investiture libérale dans les circonscriptions.
Le site est coiffé d’un slogan affirmant qu’« il est temps d’unir tous les progressistes ».
Le PLQ veut donc recruter des candidats progressistes et être perçu comme bien campé à gauche, après les années de compressions pour atteindre l’équilibre budgétaire sous le gouvernement Couillard.
« Je sais que c’est un processus qui est nouveau, c’est une approche qu’on n’avait pas mise en place par le passé, mais elle est nécessaire dans la redéfinition de notre formation politique », a expliqué Mme Anglade.
Elle n’a pas voulu préciser le nombre exact de personnes qui ont manifesté leur intérêt et s’est limitée à indiquer qu’il s’agissait de « plusieurs centaines » de personnes.
En outre, le site de la CAQ comporte également un volet « devenez candidat » aux élections de 2022. On invite ainsi les prétendants à compléter une fiche d’information, soumettre la circonscription briguée, déposer une lettre de présentation et un curriculum vitae.
Par ailleurs, Mme Anglade a justifié sa décision de se retirer des rencontres hebdomadaires des chefs des oppositions avec le premier ministre François Legault pour discuter de la gestion de la pandémie.
Selon elle, cette formule ne fonctionne tout simplement pas et le gouvernement ne collabore pas.
« Quand les choses ne fonctionnent pas, il faut le dire, a-t-elle argué. Rien ne ressort de ces rencontres. »
Ses propositions concernant les tests rapides ou encore la ventilation des écoles sont restées lettre morte, a-t-elle poursuivi.
« Rien n’a abouti, on (le gouvernement) fait semblant de collaborer, mais il n’y a pas de véritable collaboration. »