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« Ce n’est pas le moment de voyager », a mentionné le ministre fédéral de la Santé Jean-Yves Duclos.
Ottawa révise son avis aux voyageurs canadiens.
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Le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, répète depuis des semaines que ce n’est pas le moment de voyager. Le gouvernement fédéral inscrit cette mesure sur le site du gouvernement du Canada afin de la rendre officielle.
« Nous recommandons officiellement aux Canadiens d’éviter tout voyage non essentiel à l’extérieur du pays », a annoncé le ministre Duclos, en conférence de presse, mercredi après-midi.
Le 21 octobre, Ottawa avait levé son avis officiel d’éviter les voyages à l’étranger, avis publié en début de pandémie, au printemps 2020. C’est donc un retour à la case départ.
Le ministre Duclos craint que les Canadiens contractent la COVID-19 à l’étranger, puisqu’un nouveau variant, Omicron, beaucoup plus contagieux, circule. Les voyageurs canadiens pourraient rester « coincés » à l’étranger, a-t-il fait valoir.
Le gouvernement compte réévaluer la situation dans quatre semaines.
D’ici là, d’autres mesures pourraient être prises pour décourager les voyages à l’étranger.
Le ministre fédéral des Transports Omar Alghabra, aussi présent à la conférence de presse, a dit, par exemple, que l’exemption de tests de COVID-19 pour les sorties de 72 heures et moins du pays pourrait disparaître. « Si nous devons changer (la mesure), nous le ferons », a-t-il dit.
De son côté, le ministre Duclos n’a pas fermé la porte à d’autres interdictions d’entrées au Canada ni à des quarantaines obligatoires de 14 jours au retour au pays.
« Toute option est envisageable et va être envisagée », a-t-il martelé.
Pour l’instant, Ottawa n’a dressé qu’une liste de 10 pays d’Afrique d’où le Canada ne reçoit plus de voyageurs étrangers, et ce, même si Omicron a été détecté dans une soixantaine de pays.
Cette fois-ci, c’est l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Dr Theresa Tam, qui a mis son poids dans la balance pour dénoncer cette mesure toujours en vigueur.
« Je pense que c’est une politique qui devrait être revue », a-t-elle lancé sans détour, lors de la conférence de presse.
« Il y aura d’autres précisions sur ces questions et beaucoup d’autres au cours des prochains jours », a déclaré le ministre Duclos à ce sujet.
Le ministre a également promis que le gouvernement fédéral continuerait d’augmenter ses capacités de dépistage de la COVID-19, et de son variant Omicron, aux frontières.
Cette sortie de ministres arrive au lendemain d’une réunion entre Justin Trudeau et ses homologues provinciaux et territoriaux pour discuter de mesures potentielles afin d’atténuer l’impact du nouveau variant Omicron.
La ministre fédérale des Finances était aussi à la conférence de presse, mercredi, via écran; elle s’isole depuis que deux de ses adjoints ont contracté la COVID-19. Elle a voulu rassurer l’industrie du tourisme.
« Nous comprenons que certaines restrictions de voyage auront un impact sur les entreprises touristiques qui ont déjà traversé 21 mois très difficiles », a-t-elle souligné. Elle a rappelé les programmes assurant de l’aide fédérale pour les salaires et les loyers, aide qui peut atteindre 75 % des dépenses d’une entreprise touristique.
Lorsque la menace d’Omicron est apparue à la fin du mois dernier, le gouvernement a publié un « avis aux voyageurs » exhortant les Canadiens à être conscients que voyager dans une région où circule ce nouveau variant pourrait entraver leur capacité à revenir au Canada.
Depuis, le variant s’est répandu un peu partout au Canada. Dre Tam a d’ailleurs confirmé cette semaine qu’il y avait une transmission communautaire d’Omicron, selon elle, dans toutes les régions du pays.
La docteure estime que c’est aux provinces et aux territoires, maintenant, que revient la tâche de contrôler la propagation du variant sur leur territoire.
« Cette semaine, je pense qu’il y a un pivot pour une réponse plus locale parce que nous savons maintenant que le virus est dans nos communautés et nos ressources en matière de santé publique doivent y mettre toutes leurs énergies », a-t-elle dit.
En fin de journée, mercredi, l’Ontario a annoncé de nouvelles limites sur les rassemblements pour les sites ayant une capacité de plus de 1000 personnes, comme les salles de concert et les installations sportives.
La province devance également l’administration de la troisième dose de vaccin pour les adultes en Ontario dès lundi prochain, si trois mois se sont écoulés depuis leur deuxième dose. Et des millions de tests de dépistage rapide seront également distribués dans des endroits publics.
Le Québec, de son côté, a ouvert la porte à revoir ses limites de rassemblements pour les Fêtes _ qui augmenteront à 20 personnes vaccinées à compter du 23 décembre _ si les cas continuent d’augmenter.
Mercredi, le Québec enregistrait 2386 nouveaux cas de COVID-19 alors que l’Ontario en comptait 1808.