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Un millier de pompiers appuyés par dix bombardiers à eau peinaient vendredi à contenir deux feux de forêt dans la région de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, qui ont déjà entraîné l’évacuation de 10 000 personnes et ravagé des forêts de pins.
Un millier de pompiers appuyés par dix bombardiers à eau peinaient vendredi à contenir deux feux de forêt dans la région de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, qui ont déjà entraîné l'évacuation de 11 300 personnes et ravagé des forêts de pins près de la côte de l'Atlantique.
La chaleur élevée et des vents violents compliquent les efforts des pompiers dans ce secteur. On ne rapporte pas de victimes en France pour le moment, mais des voitures et des maisons ont été endommagées.
Un des incendies français brûle dans la forêt tout juste au sud de la ville balnéaire d'Arcachon, sur l'Atlantique, qui est très prisée des touristes l'été. L'autre s'est déclaré à proximité de vallées où on retrouve plusieurs vignobles qui ont dû composer cette année avec du temps plus sec et plus chaud que les experts associent aux changements climatiques.
Plus de 70 kilomètres carrés ont été incinérés par les incendies, selon le service local d'urgence. Les flammes brûlaient pour une quatrième journée consécutive lundi. Un des incendies était partiellement maîtrisé, mais le temps encore plus chaud et les vents vifs attendus pendant la fin de semaine pourraient compliquer la situation.
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On rapporte également des feux de forêt dans le sud-est de la France et au nord de Paris.
«Nous traversons une saison estivale exceptionnellement brutale», a déclaré vendredi le président français Emmanuel Macron. La superficie de forêts françaises brûlée cette année est déjà le triple de ce qui a été perdu en 2020, a-t-il ajouté.
Le Portugal a été durement touché par les feux de forêt cette semaine. Jeudi, plus de 3000 pompiers appuyés par des Portugais ordinaires déterminés à sauver leur propriété ont combattu à travers le pays des feux de forêt avivés par des températures extrêmes et des conditions de sécheresse.
La télévision publique portugaise RTP rapportait vendredi que le territoire brûlé jusqu'à présent cette année est déjà plus vaste que celui qui est parti en fumée en 2021. Plus de 300 kilomètres carrés ont été perdus jusqu'à présent, essentiellement au cours de la dernière semaine, a-t-on précisé.
L'agence de protection civile a dit qu'une dizaine d'incendies faisaient toujours rage vendredi, ceux qui brûlent dans le nord du pays étant jugés les plus inquiétants.
Par ailleurs, les responsables ont annoncé qu'un nouveau record de chaleur a été établi pour le mois de juillet, quand il a fait 47 degrés Celsius mercredi à Pinhao, dans le nord du pays.
L'Espagne, la Croatie et la Hongrie ont aussi dû affronter des feux de forêt cette semaine. Les sapeurs espagnols tentaient vendredi, pour une cinquième journée consécutive, de maîtriser un incendie allumé lundi par la foudre à Las Hurdes, dans le centre ouest du pays. Une soixantaine de kilomètres carrés ont été incinérés jusqu'à présent.
Quelque 400 personnes provenant de huit villages ont été évacuées tard jeudi, quand les flammes se sont approchées et ont menacé de se propager au parc national Monfrague, à proximité.
Le gouvernement espagnol a témoigné vendredi de 17 incendies qui occupent les pompiers. En Catalogne, dans le nord-est du pays, les dirigeants ont restreint l'accès à plusieurs régions montagneuses pour réduire le risque d'incendie.
Des dirigeants de l'Union européenne ont prévenu la semaine dernière que le réchauffement planétaire est responsable de l'été très chaud et sec que connaît le continent jusqu'à présent. Ils ont demandé aux dirigeants locaux de se préparer à des feux de forêt.
Dans la ville espagnole de Séville, un des endroits les plus chauds d'Europe cette semaine, des syndicats ont demandé que les travailleurs soient renvoyés à la maison. Il fait plus de 40℃ dans plusieurs coins du pays depuis quelques jours, et la canicule devrait se poursuivre la semaine prochaine.
Séville est devenue la première ville du monde à participer à un projet-pilote qui donne un nom aux canicules et les catégorise, de manière à mieux faire comprendre les menaces qu'elles représentent pour la santé et comment la population doit se protéger.
Les autorités météorologiques du Royaume-Uni ont prévenu vendredi que la chaleur sans précédent attendue la semaine prochaine pose un risque «de maladie grave et un danger pour la vie».
Pour la première fois de son histoire, le Met Office a lancé un «avertissement rouge» de chaleur extrême pour lundi et mardi prochain, alors que le mercure devrait friser les 37℃ dans le sud du pays. Le record de chaleur pour le Royaume-Uni - de 38,7℃, établi en 2019 - pourrait même tomber.
L'alerte météorologique s'étire entre Londres et Manchester. Elle prévient d'une menace pour la vie, de perturbations aux déplacements aériens et ferroviaires, et de pannes localisées de services essentiels, comme l'électricité et le téléphone.
De l'autre côté de la Méditerranée, des pompiers et des soldats tentaient vendredi de maîtriser trois incendies qui brûlent dans des forêts de pins du nord du Maroc. On déplore au moins une perte de vie jusqu'à présent et des centaines de résidents ont été évacués.
Là aussi un temps chaud et des vents puissants interfèrent avec les efforts pour maîtriser les flammes. Une quinzaine de kilomètres carrés de forêt ont été détruits jusqu'à maintenant, selon le ministère de l'Intérieur.
Deux incendies ont été éteints dans le secteur de Laarach, après l'évacuation de 1100 familles.
Les pompiers sont toujours à l'œuvre dans le nord du pays, notamment à Tétouan, Taza, et Ouezzane. Ils utilisent des camions, des bouteurs et des bombardiers à eau, selon le ministère.
Une canicule balaie le Maroc depuis une semaine, avec un mercure qui surpasse 40℃. On attend de nouveaux vents violents au cours des prochains jours, selon l'agence météorologique nationale.