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L'administration Biden a annoncé mardi avoir statué que le groupe paramilitaire soudanais et ses mandataires commettaient un génocide dans la guerre civile du pays et avoir imposé des sanctions au chef du groupe et aux sociétés affiliées.
Le secrétaire d'État Antony Blinken a déclaré dans un communiqué que le conflit, considéré comme la plus grande catastrophe humanitaire actuelle au monde, s'était intensifié au-delà de la détermination de crimes de guerre et de nettoyage ethnique qu'il avait faite en décembre 2023.
M. Blinken a expliqué que, sur la base d'informations plus récentes, il avait constaté que le groupe des Forces de soutien rapide (FSR) commettait un génocide. Sa déclaration était accompagnée d'une annonce du département du Trésor selon laquelle le chef des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo, également connu sous le nom de Hemedti, avait été ciblé par des sanctions ainsi que sept sociétés appartenant aux FSR situées aux Émirats arabes unis.
«Les FSR et les milices qui leur sont liées ont continué à attaquer les civils, a pointé M. Blinken. Les FSR et les milices alliées ont systématiquement assassiné des hommes et des garçons – même des nourrissons – sur une base ethnique, et ont délibérément ciblé des femmes et des filles de certains groupes ethniques pour les violer et d’autres formes de violence sexuelle brutale.»
«Ces mêmes milices ont pris pour cible des civils en fuite, assassiné des personnes innocentes fuyant le conflit et empêché les civils restants d’accéder à des fournitures vitales», a-t-il ajouté.
La guerre au Soudan a commencé en avril 2023, lorsque les FSR et l’armée soudanaise ont commencé à se battre. Leur conflit a tué plus de 24 000 personnes, a forcé des millions d'autres à fuir leurs foyers et a obligé certaines familles à manger de l’herbe dans une tentative désespérée de survivre alors que la famine frappe certaines régions du pays.
D’autres estimations suggèrent un bilan bien plus élevé de la guerre.
Les sanctions annoncées par les États-Unis incluent plusieurs entreprises basées aux Émirats arabes unis, une fédération de sept émirats de la péninsule arabique, dont l'un gère de l'or probablement sorti en contrebande du Soudan.
Les Émirats arabes unis ont été accusés à plusieurs reprises d'avoir armé les FSR, ce qu'ils ont vigoureusement nié malgré les preuves du contraire.
Les responsables émiratis n'ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaires mardi soir. Les FSR n'ont pas pu être immédiatement contactés pour commenter.
Antony Blinken a déclaré que sa décision n'avait pas pour but de soutenir l'une ou l'autre des parties au conflit, mais plutôt de promouvoir la responsabilité des crimes de guerre et autres atrocités.