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Avoir plus de dirigeantes dans le monde du hockey «amènerait un regard différent».
Le milieu du hockey est un environnement «toxique» et une plus grande représentativité féminine à la tête des organisations sportives pourrait contribuer à améliorer les choses, croit la ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Isabelle Charest.
Avoir plus de dirigeantes dans le monde du hockey «amènerait un regard différent», a dit la ministre lors d’une mêlée de presse à l’Assemblée nationale, mercredi. «Ces histoires-là, notamment par rapport à la bagarre, il n’y en a pas chez les filles, dans les ligues de filles, alors je pense que ça amène un renouveau, une façon de penser différente et je suis très favorable à ce qu'il y ait plus de filles.»
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La ministre a fait ces commentaires tandis que le milieu du hockey junior est éclaboussé par des affaires de violence et d’abus sexuels. Plus tôt mercredi, le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Gilles Courteau, a affirmé mardi sur les ondes de Noovo Info qu’il n’avait pas été mis au courant des actes barbares éventés dans un récent jugement de la Cour supérieure de l'Ontario.
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D'anciens joueurs de hockey junior ont vécu des abus, des violences sexuelles et des actes de discrimination, selon ce que l'on a pu apprendre à la lecture du jugement du tribunal ontarien.
Ils ont été torturés, séquestrés de force, rasés, dénudés, drogués, intoxiqués, agressés physiquement et sexuellement, forcés de boire de l'urine, peut-on notamment lire dans le jugement.
Le commissaire a toutefois reconnu avoir été au fait d’une initiation où des recrues avaient dû insérer un biscuit dans leur anus et marcher nu. Il a assuré que les anciens joueurs auraient l’appui de la LHJMQ s’ils souhaitaient dénoncer des actes répréhensibles.
Mme Charest «n’est pas rassurée» par les explications de M. Courteau. «Au fil des discussions qu'on a depuis les dernières années, il y a souvent des questions qui ne sont pas répondues. Je continue à mettre la pression, notamment dans le dossier des bagarres. (…) Moi, je trouve qu’il y a des choses qui doivent changer, qui tardent à changer.»
Mme Charest est favorable à la tenue d’une commission parlementaire pour entendre M. Courteau. «Je ne mettrai pas de pression sur la commission, mais je serais très favorable à ce que ça se fasse.»
Selon les propos qui ont suivi du premier ministre François Legault, tout indique que le dossier sera étudié en commission parlementaire.
«On a besoin de plus d'explications», a-t-il tranché par rapport aux propos tenus mercredi par le commissaire de la LHJMQ.
Le député de Québec solidaire Vincent Marissal avait annoncé mardi en point de presse avoir envoyé une lettre à la commission de la culture et des communications afin qu’elle se saisisse d’un mandat d’initiative.
«Je suis heureux que mes collègues des autres partis aient accepté ma demande d’entendre la LHJMQ en commission parlementaire, a dit M. Marissal dans une déclaration écrite, mercredi. J’espère que cela se fera rapidement: il faut faire la lumière sur ces histoires et mettre fin à la culture toxique qui met en danger nos jeunes joueurs. Ça presse.»