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Deux enquêteurs de la Sûreté du Québec ont fait de nouvelles révélations jeudi au procès de Marc-André Grenon, accusé de meurtre au premier degré et d’agression sexuelle grave, qui se déroule au palais de justice de Chicoutimi depuis une dizaine de jours.
Deux enquêteurs de la Sûreté du Québec ont fait de nouvelles révélations jeudi au procès de Marc-André Grenon, accusé de meurtre au premier degré et d’agression sexuelle grave, qui se déroule au palais de justice de Chicoutimi depuis une dizaine de jours.
Dans la matinée, l'enquêteur Christian Royer a raconté au tribunal l'opération de filature qui a été réalisée le 2 août 2022. Notons qu'à ce moment-là, le rapport de la biologiste Valérie Clermont avait ciblé Grenon comme étant un sujet d’intérêt.
L’enquêteur Royer et son collègue se sont rendus au domicile de l’accusé afin de confirmer son lieu de résidence, a-t-il raconté. En début de soirée, les policiers avaient suivi Grenon jusqu'au cinéma Élysée à Granby pour tenter d’obtenir son ADN à travers un objet abandonné.
Selon M. Royer, l'accusé était en train de faire la file pour s’acheter une consommation, un verre de liqueur, et les enquêteurs ont fait les démarches pour le suivre par la suite dans la salle de cinéma.
Rappelons qu'à l'époque, les places étaient assignées dans les salles de cinéma. C'est pourquoi l’enquêteur Royer s'était retrouvé immédiatement à la gauche de Grenon dans la salle. Quant à son collègue, ce dernier surveillait la poubelle.
À la fin du film, Grenon avait jeté son verre de liqueur dans le hall et non dans la salle de cinéma. Et, les policiers avaient réussi à recueillir le verre en question et deux pailles, a précisé l'enquêteur de la SQ lors de son témoignage. Les preuves avaient été scellées et amenées au poste de police afin d'être analysées plus tard au laboratoire.
Lors de l'audience de jeudi, on a appris que Grenon avait aussi été interpellé par les policiers pour vérification de routine le 25 avril 2000, soit quelques jours avant le meurtre de Guylaine Potvin, et il avait été relâché par la suite. Il avait donné, ce jour-là, une adresse de résidence à Chicoutimi.
D'ailleurs, la Couronne a déposé une autre admission au tribunal, mentionnant que Grenon a résidé sur la rue de la Bretagne en 1995. Cette rue est parallèle à la rue Panet où s’est produit le meurtre. Les cours sont même attenantes.
Le deuxième enquêteur de la SQ, Pierre-Antoine Côté, a témoigné en fin d'avant midi lors de l'audience. Il a notamment précisé que l’enquête, dirigée principalement par l'équipe de Québec, n’avait jamais été fermée depuis le meurtre de Guylaine Potvin.
Les policiers devaient, entre autres, de dresser une liste de suspects. À ce moment-là, plus de 300 suspects étaient ciblés, dont Grenon, a fait savoir M. Côté au tribunal. À l’aide du programme Patronyme, ils avaient réussi à cibler Grenon dans un rapport, a souligné M. Côté lors de son témoignage.
Le 12 octobre 2022, M. Côté et un collègue s'étaient rendus à Granby pour procéder à l'arrestation de Grenon, sur son lieu de travail, en collaboration avec les autorités municipales. Selon son témoignage, l'enquêteur de la SQ avait exécuté quatre mandats, soit un pour son arrestation et les autres pour des prélèvements d'ADN ainsi que pour des empreintes digitales et dentaires.
Le contre-interrogatoire de la pathologiste, la Dre Caroline Tanguay s'était clôturé mercredi. Selon elle, les nouvelles techniques utilisées actuellement pour effectuer les autopsies n’auraient rien changé aux conclusions et aux observations faites lors de l’autopsie réalisée par le docteur Claude Potel en 2000. Aussi, deux colocataires de la victime avaient également pris la parole racontant où elles se trouvaient lors des événements.
Le procès de Marc-André Grenon reprendra lundi prochain avec le témoignage des biologistes.
Avec les informations de Pierre-Alexandre Fontaine pour Noovo Info