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Le 3 octobre, le Parti libéral du Québec a obtenu le pire score de son histoire, faisant élire 21 députés et ne récoltant que 14 % du suffrage populaire.
Le Parti libéral du Québec vit une période agitée.
Son organisateur en chef, Jean-François Helms, a annoncé samedi après-midi sur les réseaux sociaux qu'il ne renouvellera pas son mandat.
Il en a informé en matinée la cheffe Dominique Anglade et le nouveau président du parti, Rafael Primeau-Ferraro.
Cette annonce survient au terme d'une semaine tumultueuse qui a vu l'expulsion du caucus libéral de la députée de Vaudreuil,Marie-Claude Nichols, à la suite de son refus d'obtenir des responsabilités au sein du cabinet fantôme de Mme Anglade.
Dans son long message diffusé sur Facebook à l'intention des militants du PLQ où il remercie plusieurs de ses collaborateurs, M. Helms est peu loquace sur les causes de la rude défaite essuyée par son parti le 3 octobre, son pire résultat électoral depuis plusieurs décennies. Il ne semble pas en prendre seul la responsabilité, du moins pour le moment.
«Par respect pour tous ceux qui sont allés au front pour nous, nous avons le devoir d'apprendre de leurs expériences dans le but de nous améliorer. Moi le premier, a-t-il écrit. Il est donc crucial pour moi qu'un rapport détaillé ressorte de ces post-mortem et que les informations recueillies soient utilisées dans un objectif constructif d'amélioration de nos pratiques, de notre planification, de notre organisation et de notre vision et j'entends aller jusqu'au bout de cette démarche.»
Organisateur en chef de la campagne de Dominique Anglade lors de la course avortée à la direction du PLQ en 2020, il avait ensuite gravi les échelons au sein de la formation. En juin 2020, il était nommé directeur des opérations et de la préparation électorale avant d'être promu organisateur en chef deux mois plus tard.
Mais l'organisation, une des principales forces du PLQ au cours de son histoire, est allée à vau-l'eau au cours de la campagne: retard dans le recrutement des candidats, candidats laissés à eux-mêmes, absence d'encadrement des associations locales.
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M. Helms a eu quelques bons mots pour Mme Anglade. «Jour après jour, malgré l'adversité, je l'ai vu regarder en avant avec une force, une détermination, un positivisme et un pragmatisme digne d'une première ministre. Merci Dominique.»
Sentant sans doute une grogne au sein du parti, il a lancé un appel à l'unité. «De tout cœur, je vous exhorte à rester unis. Je vous souhaite la meilleure des chances et j'espère que vous saurez réussir», a-t-il souligné.
Mme Anglade a pris acte de la décision de son organisateur en chef de façon plutôt émotive. «Sept ans déjà qu'on se connaît! Tu étais dans ma toute première partielle! Et on a eu plein de beaux moments. Mille mercis pour tout le travail accompli. Et comme j'aime dire souvent, l'avenir est long», a-t-elle écrit sur Twitter.
Jean-François Helms a aussi été conseiller politique auprès du ministre des Transports du Québec, Robert Poëti, et auprès du ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Sébastien Proulx.
Le 3 octobre, le PLQ a obtenu le pire score de son histoire, faisant élire 21 députés et ne récoltant que 14 % du suffrage populaire (6 % à Québec, 3 % au Saguenay), au quatrième rang des cinq principaux partis en termes d'appui populaire, derrière la Coalition avenir Québec, le Parti québécois et Québec solidaire.