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Des athlètes connus s'unissent pour contrer le phénomène chez les jeunes du secondaire.
Elles goûtent la cerise, la gomme balloune ou le melon d'eau. Elles sont pratiquement sans odeur et sont parfois aussi petites qu'une clef USB. L'usage répandu de la vapoteuse chez les jeunes préoccupe tellement le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) qu'il fait l'objet d'une nouvelle campagne de prévention.
La directrice générale du CQTS Annie Papageorgiou ne compte plus les anecdotes de jeunes qui demandent à quitter leur classe pour prendre une «pof» de vapoteuse, même en éducation physique. Près du tiers des élèves de secondaire 4 et 5 vapotent selon les plus récentes études.
«Les jeunes qui quittent la classe pour aller vapoter ce n'est pas parce qu'ils sont cool, mais c'est parce qu'ils en ont besoin. Leur système de récompense fonctionne comme ça. S'ils vivent une situation de stress, s'ils ont un examen ou s'ils ne sont plus intéressés par ce que le prof dit, ils sortent pour aller vapoter. Ils sont dépendants à la nicotine,» affirme Mme Papageorgiou.
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En plus d'être la cible de nombreuses campagnes de marketing de l'industrie, les jeunes sont généralement très mal informés sur les risques associés au liquide contenu dans la cigarette électronique. À peine un jeune sur 5 pense que l'usage de la vapoteuse est risqué pour sa santé. Pourtant, 90 % des jeunes qui vapotent utilisent un e-liquide contenant de la nicotine.
« Tous les jeunes nous rapportent que lorsqu'ils commencent à vapoter, ils deviennent rapidement essoufflés (...) Ils ont en plus 48% plus de risques de développer de l'asthme. Quand on est un jeune qui veut rester en forme et en santé, ça n'a pas de bon sens de commencer à vapoter, » ajoute Mme Papageorgiou.
La proportion des jeunes qui vapotent au secondaire est passée de 4 % en 2013 à 21 % en 2019 d'après une étude de Statistique Québec.
C'est dans ce contexte que plusieurs personnalités sportives telles que Nick Suzuki, Maxence Parrot, Félix Auger-Aliassime et la boxeuse Kim Clavel, prêtent leur nom pour souligner les effets néfastes de la cigarette électronique sur la santé des jeunes.
La campagne développée par le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) et le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) veut dissocier le vapotage du sport par une série de capsules vidéos avec le slogan « Vapoter, c’est pas ta game! »
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«On constate que les jeunes banalisent la vapoteuse en croyant que c'est sans danger. C'est surtout inquiétant de penser qu'ils peuvent vapoter avant une partie ou même après leur entrainement. En plus, en vapotant ils ont quatre fois plus de chance de fumer la cigarette... c'est vraiment désolant,» raconte Stéphane Boudreau, directeur général adjoint du RSEQ
En plus de s'adresser aux jeunes sportifs, la campagne de prévention déboulonne plusieurs mythes associés au vapotage en ligne au www.briselillusion.com. Les symptômes de sevrage de la nicotine comprennent l'anxiété, les étourdissements, les maux de tête et la déprime.
Si vous avez besoin d'aide pour arrêter de fumer, contactez le 1 866 JARRETE (527-7383).