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Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale (RMFVVC) a souligné mercredi le premier anniversaire de la mobilisation sociale contre la vague de féminicides qui a balayé le Québec.
Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale (RMFVVC) a souligné mercredi le premier anniversaire de la mobilisation sociale contre la vague de féminicides qui a balayé le Québec.
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Le 2 avril 2021, des manifestants se sont réunis un peu partout dans la province pour élever leurs voix contre la violence conjugale, alors que huit femmes avaient été tuées en autant de semaines.
«Je suis vivante, heureuse, épanouie», déclare une survivante dans une vidéo lancée mercredi lors d'une conférence de presse virtuelle. Dans le court-métrage, les témoignages de six femmes se succèdent, relatant coups, enfermement et isolement, mais c'est l'espoir qui prend le dessus. «Je suis en train de récupérer ma vie», dit une autre.
Alors que des images de la manifestation du 2 avril se succèdent à l'écran, une survivante conclut: «Notre voix toute seule n'est pas si forte que ça, mais si on se regroupe ensemble, à un moment donné on va être entendues.»
La coresponsable des dossiers politiques au RMFVVC, Louise Riendeau, a souligné une année marquée par la violence, mais aussi par les avancées.
Elle a cité la mise sur pied graduelle des tribunaux spécialisés, ainsi que du système de bracelets anti-rapprochement pour les conjoints violents. Des cellules d'intervention rapide et une ligne d'information juridique pour les victimes ont aussi été créées dans la dernière année, a-t-elle rappelé.
Voyez le passage de Louise Riendeau au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Noémi Mercier :
De plus, «on sent dans la population une plus grande préoccupation face à la violence conjugale» et on peut voir «des changements notables dans la couverture médiatique» de cet enjeu.
La pandémie et les mesures sanitaires qui ont suivi ont entraîné une hausse marquée de la violence conjugale au Québec. En 2021, 17 femmes ont été tuées dans un tel contexte.
Les dernières données du ministère de la Santé indiquent qu'entre 2010 et 2019, «en moyenne, 33 tentatives de meurtre, 11 homicides et 2 crimes de négligence criminelle sont perpétrés annuellement» en situation de violence conjugale.
Ce même rapport montre que les trois quarts des infractions contre la personne commises dans un cadre de violence conjugale sont faites par des hommes, sur des femmes.
Le taux d'infractions par habitant a connu une hausse de 7,5 % en dix ans. Ce chiffre inclut entre autres les homicides, les agressions sexuelles, les voies de fait, le harcèlement et les menaces.
Il faut cependant noter qu'au pays, environ quatre victimes sur cinq ne font pas de signalement à la police, selon une enquête de 2019 de Statistique Canada.
Si vous vivez de la violence conjugale ou connaissez quelqu'un dans cette situation, vous pouvez rejoindre la ligne SOS violence conjugale au 1-800-363-9010 pour obtenir de l'aide.
Ce service est gratuit, anonyme et disponible 24 heures sur 24.