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Des travailleurs de divers domaines ont déclaré la grève, lundi, dans le but d'intensifier la pression sur M. Nétanyahou pour qu'il abandonne le plan de refonte.
Les diplomates israéliens au Canada devraient reprendre le travail mardi après que le premier ministre d'Israël Benjamin Nétanyahou a cédé à la pression publique et a annoncé un report de son projet controversé de réforme du système judiciaire du pays.
Des diplomates israéliens au Canada se sont joint lundi au mouvement de grève contre le projet du premier ministre Nétanyahou, visant à remanier le système judiciaire du pays.
Le porte-parole de l'ambassade d'Israël, Eli Lipshitz, avait confirmé plus tôt que la mission à Ottawa serait fermée, conformément à une décision du plus grand syndicat d'Israël, la Histadrout, qui a appelé ses 800 000 membres à faire la grève pour protester contre les réformes prévues par M. Nétanyahou.
Les consulats de Toronto et de Montréal ont également été fermés et ont participé à la grève. Le porte-parole de la Histadrout, Yaniv Levy, a déclaré que les missions ne fournissaient que des services d'urgence.
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Des travailleurs de divers domaines ont déclaré la grève, lundi, dans le but d'intensifier la pression sur M. Nétanyahou pour qu'il abandonne le plan de refonte.
En plus de fermer les postes diplomatiques israéliens dans le monde, la Histadrout a appelé ses membres à arrêter également le travail dans les soins de santé, le transport en commun, les banques et d'autres domaines, ce qui menaçait de paralyser l'économie et d'interrompre les services essentiels.
L'appel à la grève de la Histadrut est intervenu après que M. Nétanyahou a renvoyé le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, le premier haut responsable du parti au pouvoir, le Likoud, à s'exprimer contre le plan. Le congédiement de M. Gallant a déclenché des protestations spontanées dans tout le pays.
Confronté à une vague de résistance sans précédent, M. Nétanyahou a annoncé lundi soir qu'il retardait son plan «pour éviter la guerre civile».
Immédiatement après la déclaration de M. Nétanyahou, la Histadrut a annoncé qu'elle annulerait sa grève générale.
«Lorsqu'il y a une opportunité d'éviter la guerre civile par le dialogue, moi, en tant que premier ministre, je prends un temps d'arrêt pour le dialogue», a déclaré M. Nétanyahou dans un discours télévisé à l'échelle nationale.
Adoptant un ton plus conciliant que lors des discours précédents, il s'est dit déterminé à faire adopter une réforme judiciaire, mais a appelé à «une tentative de parvenir à un large consensus».
M. Nétanyahou n'a donné aucun délai pour parvenir à un compromis, mais a exprimé l'espoir que la nation guérirait et que les gens profiteraient de la prochaine fête de la Pâque.
Le discours a semblé apaiser les tensions, mais il n'a pas résolu la tension sous-jacente derrière les manifestations. Avant même qu'il ne prenne la parole, le mouvement populaire de protestation antigouvernementale a déclaré qu'un délai ne suffirait pas.
Les manifestations sont une réponse au projet de M. Nétanyahou de donner à sa coalition gouvernementale le dernier mot sur toutes les nominations judiciaires. Le gouvernement souhaite également donner au Parlement israélien le pouvoir d'annuler les décisions de la Cour suprême.
Le plan a été piloté par M. Nétanyahou, qui est jugé pour corruption, et par ses alliés au sein du gouvernement israélien le plus à droite qui n'ait jamais existé. Les critiques ont accusé le premier ministre israélien ayant été le plus longtemps en activité d'utiliser les changements proposés pour maintenir son emprise sur le pouvoir.
Il nie avoir commis des actes répréhensibles, tandis que le gouvernement a déjà décrit les manifestants comme des anarchistes cherchant à renverser des dirigeants démocratiquement élus.
Les responsables gouvernementaux affirment que le plan rétablira l'équilibre entre les pouvoirs judiciaire et exécutif et freinera ce qu'ils considèrent comme un tribunal interventionniste aux sympathies libérales.
Le Canada et d'autres membres de la communauté internationale ont suivi de près les réformes qui ont plongé Israël dans l'une de ses pires crises nationales.
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré lundi qu'elle avait récemment évoqué la réforme proposée par M. Nétanyahou avec son homologue israélien Eli Cohen, et que le Canada avait des préoccupations avec la refonte proposée.
«Nous continuons à faire pression sur Israël, pour qu'il abandonne sa réforme judiciaire», a-t-elle déclaré.
«Dans une démocratie, les changements fondamentaux doivent être soutenus par un large éventail de personnes, et nous encourageons les dirigeants israéliens à trouver une voie soutenue par le peuple», a-t-elle ajouté.
Mme Joly n'a pas dit si le Canada imposerait des sanctions ou prendrait d'autres mesures au-delà de l'engagement diplomatique et de soulever la problématique en public.
«Il est important que les gens dans les rues d'Israël sachent que le Canada les entend», a-t-elle déclaré.