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Les 11 députés de Québec solidaire (QS) ont passé de la parole aux actes, mercredi, et boudé le serment d'allégeance au roi Charles III, pour ne prononcer que celui au peuple québécois.
Les 11 députés de Québec solidaire (QS) ont passé de la parole aux actes, mercredi, et boudé le serment d'allégeance au roi Charles III, pour ne prononcer que celui au peuple québécois.
Il s'agit d'une première dans l'histoire de l'Assemblée nationale, tous les élus dans le passé ayant prononcé le serment de loyauté à la couronne britannique, avec, depuis 1982, celui au peuple québécois.
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QS a décidé d'emboîter le pas au Parti québécois, qui a l'intention de s'en tenir lui aussi à un seul serment. L'assermentation des péquistes aura lieu vendredi.
On savait depuis des années que les solidaires, comme les péquistes, détestaient l'obligation d'afficher leur allégeance à la couronne britannique, mais c'est la première fois qu'ils vont au bout de leur logique.
Mardi, les 21 députés libéraux et les 90 caquistes ont tous affirmé solennellement leur allégeance à Charles III.
En 2018, les 10 élus solidaires avaient trouvé un subterfuge: prononcer leur serment à la reine Élisabeth II à l'abri des regards et des caméras, loin du Salon rouge.
Le porte-parole de Québec solidaire et député réélu de Gouin, Gabriel Nadeau-Dubois, a expédié mardi une lettre aux chefs des autres partis représentés à l'Assemblée nationale dans le but de convoquer une rencontre le plus tôt possible visant à dénouer «l'impasse» entourant l'assermentation des élus, en lien avec la couronne britannique.
Seule «une rencontre transpartisane» permettra de «sortir du cul-de-sac» dans lequel se trouve l'Assemblée nationale «et de trouver une voie de passage», a commenté M. Nadeau-Dubois, en entrevue téléphonique, en fin de journée.
Voyez le reportage de Simon Bourassa présenté au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Marie-Christine Bergeron.
«La balle est dans notre camp», celui des élus, a ajouté le chef parlementaire solidaire, persuadé que la solution sera politique et que si tous les groupes parlementaires se parlent il y aura moyen de «respecter la liberté de conscience» des élus qui s'objectent au serment à la couronne britannique tout en s'y soumettant contre leur gré depuis des années.
«Cette rencontre pourrait réunir rapidement, dès la semaine prochaine, des représentant-es de nos formations politiques respectives», écrit-il dans sa missive expédiée mardi au premier ministre François Legault, à la cheffe de l'opposition officielle, Dominique Anglade, et au chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon.
Le fait que les parlementaires ne seront appelés à siéger qu'à la fin du mois de novembre donne aux élus tout le temps requis pour trouver une solution, temporaire, comme une motion, ou permanente, qui pourrait prendre la forme d'une loi, a fait valoir M. Nadeau-Dubois