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L'heure est au post-mortem à Québec solidaire (QS). Déçue de ne pas avoir fait plus de gains aux dernières élections, la formation politique estime tout de même avoir «résisté» à la déferlante caquiste.
L'heure est au post-mortem à Québec solidaire (QS). Déçue de ne pas avoir fait plus de gains aux dernières élections, la formation politique estime tout de même avoir «résisté» à la déferlante caquiste.
QS est le seul parti d'opposition à avoir grossi ses rangs, a souligné d'emblée son co-porte-parole, Gabriel Nadeau-Dubois, à son arrivée au caucus des députés qui se tient jeudi à Sherbrooke.
«Félicitations à ceux et celles qui ont résisté à l'acharnement caquiste», a lancé à ses côtés Manon Massé, en ajoutant que bien sûr, «on aurait tous voulu des résultats différents».
La campagne n'a pas donné «les gains idéaux, les gains qu'on voulait», a reconnu M. Nadeau-Dubois.
Voyez le récapitulatif de la journaliste Fanny Lachance-Paquette au bulletin Noovo Le Fil 17.
«Mais moi, je suis tellement fière que notre parti ait réussi à résister à cette vague-là. D'être la formation politique qui est arrivée deuxième dans le vote populaire, ça veut dire quelque chose d'important», a renchéri Mme Massé.
Ce caucus post-électoral de QS à Sherbrooke, où Christine Labrie a vaincu la caquiste Caroline St-Hilaire, est la première rencontre organisée par le parti depuis le scrutin du 3 octobre, il y a de cela 10 jours.
Ce soir-là, QS n'a fait qu'un seul gain, passant de 10 à 11 sièges. La défaite d'Émilise Lessard-Therrien dans Rouyn-Noranda—Témiscamingue a été particulièrement douloureuse, a admis jeudi le député Andrés Fontecilla.
«Très déçu», a-t-il laissé tomber en impromptu de presse. D'avoir échoué à faire des gains en région «fait partie des éléments de déception», a-t-il ajouté, disant qu'il fallait à présent examiner ce qui avait moins bien fonctionné.
En campagne électorale, QS avait promis d'instaurer un impôt sur les actifs nets de plus d'un million de dollars et sur les grandes successions, notamment. «Des taxes orange», avait asséné la Coalition avenir Québec (CAQ).
«Ça fait partie de notre vision», a maintenu jeudi M. Fontecilla. «Il faut renforcer la capacité de l'État à financer des projets», a-t-il insisté. Il concède toutefois que «peut-être qu'on aurait pu l'expliquer autrement».
L'impôt sur les riches proposé en campagne électorale fera l'objet de «discussions», a pour sa part déclaré le député de Rosemont, Vincent Marissal.
Plus tard, en point de presse, Gabriel Nadeau-Dubois a signalé qu'il trouvait injuste que le 20 % le plus fortuné ait 500 fois plus que le 20 % le moins fortuné.
«Sur le fond, c'est une question de valeur pour QS et ça ne changera pas. Sur la manière dont on va vouloir régler ce problème-là, on a quatre ans pour bâtir notre prochaine plateforme électorale», a-t-il nuancé.
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Pour le reste, M. Marissal estime que la CAQ de François Legault a profité d'une vague «immense».
«Souvent, les vagues sont un peu irrationnelles, a-t-il soutenu. Quand ça part le tsunami là, accroche-toi sur le baobab parce que ça va venter pis il va y avoir de la flotte. On a quand même réussi à se maintenir.»
Au sortir de la pandémie, les Québécois étaient plutôt satisfaits du gouvernement Legault et ne voulaient pas «tellement changer les choses au Québec», a analysé Andrés Fontecilla.
Les candidats défaits n'avaient pas été invités à participer au caucus, jeudi.
Par ailleurs, le leadership de M. Nadeau-Dubois et de Mme Massé n'a pas été contesté. Les militants de QS devront décider s'ils maintiennent les deux porte-paroles en poste lors d'un congrès en novembre 2023.