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Les représentantes qualifient cette offre de déconnectée, irrespectueuse, insultante, dans un contexte où, selon elles, «le système s'écroule».
Les déléguées de la FIQ viennent officiellement de rejeter l'offre gouvernementale qui avait été déposée à la mi-décembre, dans le cadre du processus de renouvellement des conventions collectives.
Ces 350 déléguées, réunies en conseil national extraordinaire de négociation, à Saint-Hyacinthe, représentent tant les membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé que de la FIQP (privé), soit la grande majorité des infirmier(e)s, infirmier(e)s auxiliaires et autres professionnel(le)s en soins.
La première rencontre de négociation entre Québec et la FIQ aura lieu le 27 janvier.
Elle s'annonce corsée, compte tenu du fossé qui sépare les parties au plan salarial et du ras-le-bol des infirmières, dont les attentes sont très élevées quant à la charge de travail, à la conciliation travail-famille et aux heures supplémentaires obligatoires.
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Au plan salarial, Québec offre 9% d'augmentations sur cinq ans, plus un montant forfaitaire de 1000$ et une somme équivalant à 2,5% réservée à des «priorités gouvernementales», ce qui lui fait évaluer son offre à 13%.
Mais les déléguées qualifient cette offre de déconnectée, irrespectueuse, insultante, dans un contexte où, selon elles, «le système s'écroule».
L'épuisement et l'écoeurement se sont fait sentir cette semaine, lorsque les infirmières de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont ont menacé de démissionner en bloc, provoquant une crise qui a entraîné l'intervention du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé.
«Il répète depuis plusieurs semaines être conscient de l'extrême fragilité du réseau, de la pression mise sur les professionnelles en soins, entre autres avec le temps supplémentaire obligatoire, et vouloir que la négociation donne des résultats satisfaisants. Force est de constater que cet enthousiasme ne s'est pas traduit dans les offres du gouvernement» pour renouveler les conventions collectives, a critiqué la présidente de la FIQ, Julie Bouchard.
Par ailleurs, les infirmières de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont ont obtenu un hommage particulier, celui des 1200 délégués de la FTQ réunis en congrès à Montréal, et ce, même si la FIQ ne fait pas partie du front commun intersyndical.
C'est le syndicat des cols bleus de la ville de Montréal (section locale 301 du Syndicat canadien de la fonction publique) qui a salué leur mobilisation au microphone et a demandé à la FTQ de les honorer par une `motion de solidarité'.
Spontanément, les délégués de la FTQ se sont levés et les ont longuement applaudies, en signe de solidarité.
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