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«Notre point de vue, c'est qu'il devrait y avoir des places en garderie abordables et qu'il devrait y avoir un soutien financier pour les parents, quels que soient les choix qu'ils font», a déclaré M. Poilievre aux journalistes.
Malgré leur désaccord sur le fond au sujet du programme national de garderies du gouvernement libéral, les conservateurs ont voté mercredi en faveur du renvoi du projet de loi pour étude en comité.
Les conservateurs ont appuyé en Chambre les députés libéraux, néo-démocrates et bloquistes en acceptant d'envoyer le projet de loi C-35 pour étude à un comité parlementaire, après plusieurs heures de débat.
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Plus tôt mercredi, Pierre Poilievre avait annoncé que ses députés appuieraient le renvoi en comité du projet de loi, mais le chef conservateur s'était abstenu d'approuver le programme national de garderies du gouvernement libéral.
«Notre point de vue, c'est qu'il devrait y avoir des places en garderie abordables et qu'il devrait y avoir un soutien financier pour les parents, quels que soient les choix qu'ils font», a déclaré aux journalistes M. Poilievre avant la réunion hebdomadaire du caucus conservateur.
La ministre de la Famille, Karina Gould, a déposé en décembre ce projet de loi qui vise à enchâsser dans la législation le programme national de garderies.
Dans le cadre de ce programme national, Ottawa a signé des ententes bilatérales avec les provinces et les territoires. L'objectif est de réduire d'ici 2026, dans tout le pays, les frais de garde à une moyenne de 10 $ par jour.
Le gouvernement fédéral soutient que certaines familles profitent déjà des bénéfices offerts par les ententes, en voyant leurs frais de garde commencer à baisser l'automne dernier.
L'enchâssement du programme dans une loi obligerait ensuite tout gouvernement fédéral à en maintenir le financement à long terme, ce qui rendrait plus difficile pour un futur gouvernement de le démanteler.
Pressé de questions mercredi matin sur ce qu'un gouvernement Poilievre ferait des accords existants, le chef conservateur a déclaré qu'une fois le projet de loi arrivé en comité parlementaire, les députés qui y siègent pourront examiner les résultats concrets obtenus jusqu'ici.
«Nous allons étudier cette proposition et nous aurons une politique très claire avant les prochaines élections», a-t-il promis.
Lors de la dernière campagne électorale, en 2021, Justin Trudeau avait notamment critiqué le manque de soutien des conservateurs au programme national de garderies des libéraux.
Le chef conservateur à l'époque, Erin O'Toole, avait promis en campagne de déchirer les ententes avec les provinces pour remplacer le programme national par un crédit d'impôt, qui, selon lui, aiderait mieux les familles à faible revenu.
La députée conservatrice Michelle Ferreri, qui a débattu cette semaine du projet de loi libéral en Chambre, a critiqué ce programme qui «subventionne les riches», mais ne fait rien pour réduire les listes d'attente et les pénuries de main-d'œuvre dans les services de garde.
Comme le Québec a déjà mis sur pied son propre réseau de services de garde éducatifs à contribution réduite dans les années 1990, il n'adhère pas au programme fédéral, mais reçoit une pleine compensation financière d'Ottawa.