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Le carillon de l’oratoire, le seul de classe internationale au Québec, sera désormais muni de 62 cloches, ce qui permettra à la carilloniste d’ajouter de nouvelles notes à son répertoire.
Les cloches du carillon de l’oratoire Saint-Joseph, situé sur le mont Royal, à Montréal, sont de retour au pays. Elles ont été bénies samedi matin lors d’une cérémonie, après avoir été envoyées en France pour être restaurées, en 2019.
Les cloches seront exposées sur le parvis de la crypte de l’oratoire jusqu’à dimanche, pour que le public puisse les admirer. Elles seront ensuite hissées dans le campanile, ou le clocher, du nouveau pavillon d’accueil de l’oratoire, lundi.
«Peut-être que ça va me prendre un certain temps pour m’adapter au nouvel instrument, mais surtout, ça va être une joie de redécouvrir le carillon, mais en beaucoup mieux», affirme en entrevue Andrée-Anne Doane, carilloniste titulaire de l’oratoire.
En 2019, les 56 cloches de l’oratoire Saint-Joseph ont été envoyées à la Fonderie Paccard, en France, où les cloches avaient initialement été fabriquées. En plus de la restauration des cloches qui avaient pris une couleur verdâtre en raison de l’oxydation, six nouvelles cloches ont été conçues, et remises à l’oratoire Saint-Joseph.
Le carillon de l’oratoire, le seul de classe internationale au Québec, sera désormais muni de 62 cloches, ce qui permettra à la carilloniste d’ajouter de nouvelles notes à son répertoire, chaque cloche ayant un son particulier.
«Chaque fonderie a son propre timbre. Nous, on les a restaurées (les cloches), elles avaient pris une couleur verte avec l’oxydation, ce qui avait un peu affecté au niveau de la sonorité. Elles ont été polies. Elles sont magnifiques maintenant, on voit vraiment la couleur du bronze», explique Mme Doane.
Un carillon se joue avec un pédalier et un clavier, semblable à celui d’un piano, composés de bâtons en bois reliés aux cloches avec l’aide d’une ficelle. Le clavier ainsi que les ficelles ont également été restaurés.
«Le retour des cloches, ça représente un moment important dans l’évolution du grand projet d’aménagement qui est présentement en cours à l’oratoire. C’est un événement en soi de retrouver ces cloches-là après toutes ces années », déclare Céline Barbeau, directrice des communications de l’oratoire Saint-Joseph.
Pourquoi tant d’années ont-elles été nécessaires pour compléter la restauration de l’instrument? D’abord, parce que les cloches étaient très oxydées, et que couler les six nouvelles cloches représente un long travail, explique Mme Barbeau.
Ensuite, une fois les cloches repolies, il est nécessaire de s’assurer que le son des cloches est au point. Enfin, elles ont été acheminées de la France jusqu’au Vieux-Port de Montréal par bateau, ce qui représente un délai supplémentaire. Une grue spéciale était d'ailleurs nécessaire pour mettre les cloches sur un paquebot, poursuit Céline Barbeau.
Les 62 cloches pèsent un total de 19 000 kilogrammes. La plus grosse cloche du carillon, nommée le bourdon, pèse 3600 kilogrammes, alors que la plus petite n’en pèse que cinq.
Le carillon de l’oratoire Saint-Joseph était d’abord destiné à la tour Eiffel. Il a été prêté à l’institution montréalaise pour son 50 anniversaire en 1955, avant d’être offert par des donateurs. ———
Cette dépêche a été rédigée avec l'aide financière de la Bourse de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.