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La plupart des Canadiens s’inquiètent des changements climatiques et croient qu’il est causé par l’homme.
La plupart des Canadiens s’inquiètent des changements climatiques et croient qu’il est causé par l’homme, mais les différences régionales dans la façon dont les gens ont répondu à cette question montrent que les batailles politiques sur l’environnement se poursuivent, selon un nouveau sondage.
Un sondage en ligne mené par Léger Marketing et l’Association d’études canadiennes pour La Presse canadienne au cours de la fin de semaine de l’Action de grâce indique que 70 % des Canadiens sont inquiets ou très inquiets par rapport aux changements climatiques.
Cela comprend 28 % qui ont déclaré être très inquiets. Moins de 10 % des personnes interrogées ont déclaré ne pas s’en soucier.
Plus de 1500 personnes ont répondu au sondage, mais on ne peut pas lui attribuer de marge d’erreur, car les sondages en ligne ne sont pas considérés comme des échantillons véritablement aléatoires.
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L’enquête a suggéré que 68 % des Canadiens croient que les changements climatiques sont causés par l’activité humaine, tandis que 21 % des répondants ont déclaré que les changements climatiques font simplement partie d’un cycle naturel et ne sont pas causés par les humains.
Une étude publiée l’année dernière par des chercheurs de l’Université Cornell a conclu que 99,9 % des plus de 88 000 articles scientifiques évalués par des pairs sur les changements climatiques publiés entre 2012 et 2020 ont convenu qu’ils sont causés par l’homme, principalement par la combustion de combustibles fossiles.
Les préoccupations concernant les changements climatiques étaient plus élevées dans les provinces les plus durement touchées par les conditions météorologiques extrêmes au cours des deux dernières années, notamment les Maritimes, qui se remettent toujours de la tempête post-tropicale Fiona, et la Colombie-Britannique, où la reconstruction est en cours après les incendies et inondations majeurs de 2021.
La croyance que le changement climatique n’est pas ou peu préoccupant et qu’il n’est pas causé par l’homme était la plus élevée dans les provinces qui ont lutté le plus contre le plan climatique canadien et la tarification du carbone.
En Alberta, seulement la moitié des personnes interrogées ont déclaré que les changements climatiques étaient causés par les humains, et 33 % ont déclaré qu’ils pensaient qu’ils étaient simplement cycliques. Au Manitoba et en Saskatchewan, 61 % ont déclaré que les changements climatiques sont causés par les humains et 24 % ont déclaré que non.
Le sondage intervient alors que des millions de Canadiens dans ces trois provinces et en Ontario sont sur le point de recevoir le prochain paiement trimestriel de l’incitatif à agir pour le climat.
Il s’agit des quatre seules provinces qui n’ont pas mis en place une politique de tarification sur le carbone conforme à la norme fédérale.
Christian Bourque, vice-président exécutif de Léger, a souligné que ce n’est probablement pas une coïncidence si le scepticisme à l’égard des changements climatiques est plus élevé là où les gouvernements sont plus sceptiques quant à la façon de le gérer.
«Il y a un consensus général autour de la préoccupation concernant le changement climatique, le fait qu’il soit causé par l’activité humaine, mais en même temps, à cause des lignes politiques tracées entre Ottawa et les provinces, avancer au rythme que certains veulent sera difficile», a observé M. Bourque.
L’Alberta, la Saskatchewan et l’Ontario se sont tous battus sans succès contre le gouvernement fédéral devant la Cour suprême au sujet de l’imposition d’une tarification du carbone.
Cette tarification est conçue pour inciter les gens à payer plus lorsqu’ils achètent des combustibles fossiles et est intégrée dans les prix des biens ménagers et des aliments qui coûtent plus chers à produire en raison d’une taxe sur le carbone payée par l’industrie.
Le gouvernement soutient que les remises, basées sur une analyse de ce que le prix du carbone coûtera à une famille moyenne, signifient que les gens ne sont pas plus mal lotis financièrement et peuvent encore économiser davantage s’ils réduisent leurs achats de combustibles fossiles.
«La tarification de la pollution au Canada garantit que les gros pollueurs paient leur juste part, tout en vous rendant la vie plus abordable», a rappelé cette semaine le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault.
Cependant, la bataille politique sur la tarification du carbone est toujours une source majeure de débat à Ottawa et avec les provinces. Le chef conservateur Pierre Poilievre a fait de la «réduction de l’impôt» une grande partie de sa campagne à la chefferie, et son caucus le répète tous les jours à la Chambre des communes.
La tarification sur le carbone, facturée en fonction des émissions de gaz à effet de serre produites lors de la combustion d’un combustible, a commencé à 20 $ la tonne en 2019 et a été augmentée de 10 $ chaque année en avril. À partir de l’année prochaine, cette augmentation passera à 15 $ par an jusqu’en 2030, de sorte que le prix passera de 50 $ la tonne présentement à 170 $ en 2030.
Les conservateurs demandent au gouvernement d’arrêter le projet de «tripler» le prix du carbone à un moment où l’inflation est élevée et où les familles en ressentent déjà les effets.
Les députés conservateurs ont utilisé le mot «tripler» 178 fois au cours de la période des questions la semaine dernière seulement.
Les libéraux disent que les conservateurs trompent les Canadiens en donnant l’impression que le prix du carbone triple du jour au lendemain alors qu’il s’agit d’une augmentation lente qui augmente graduellement la pression tout en laissant le temps de changer de comportement.