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L'entente permet de mieux comprendre ce qui s'est passé dans les écoles.
Le gouvernement du Manitoba a signé lundi un accord pour faciliter l'accès aux certificats de décès des enfants autochtones morts dans les pensionnats fédéraux de cette province.
L'entente permettra au Centre national pour la vérité et la réconciliation, à Winnipeg, de demander les documents à la Direction des statistiques de l'état civil du Manitoba.
Jusqu'ici, les documents étaient accessibles aux membres de la famille; les chercheurs et les autres citoyens intéressés devaient obtenir une autorisation spéciale.
«C'est très important, dans la mesure où les documents qui seront ainsi remis permettront de découvrir la vérité, la vraie vérité sur ce qui est arrivé à nos gens», a déclaré lundi la grande cheffe Cathy Merrick, de l'Assemblée des chefs du Manitoba, lors d'une cérémonie de signature à l'Assemblée législative.
On estime que 150 000 enfants autochtones canadiens, pendant plus d'un siècle, ont été forcés de fréquenter des pensionnats fédéraux, qui étaient tenus par des communautés religieuses. La Commission nationale de vérité et réconciliation estimait dans son rapport, il y a huit ans, qu'environ 6000 enfants autochtones étaient morts alors qu'ils étaient forcés de fréquenter ces pensionnats.
Le responsable des archives du Centre national pour la vérité et la réconciliation a déclaré qu'il était ardu de rassembler ainsi des informations provenant de différents gouvernements, d'églises et d'archives personnelles, comme celles d'anciens employés des pensionnats.
«C'est un véritable casse-tête, a déclaré Raymond Frogner. À ce jour, nous avons abordé cette question des pensionnats en visitant plus de 150 dépôts d'archives différents (…) pour essayer de reconstituer les différents dossiers administratifs des établissements.»
Le Centre national pour la vérité et la réconciliation tente toujours d'obtenir par ailleurs l'accès aux rapports des coroners, a ajouté M. Frogner.
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Le ministre manitobain des Services gouvernementaux, James Teitsma, a déclaré que cet accord répondait à l'un des «appels à l'action» du rapport de la Commission nationale de vérité et réconciliation.
Le gouvernement du Manitoba a également examiné l'idée de déclarer un jour férié, le 30 septembre, pour souligner la Journée nationale pour la vérité et la réconciliation.
Le gouvernement avait discuté de l'idée pour la première fois il y a plus d'un an et continue de consulter les dirigeants autochtones et d'autres intervenants sur le type de programmes ou d'événements qui devraient être organisés afin de souligner cette journée.
«Il y a beaucoup d'options et beaucoup de suggestions, mais nous devons trouver la bonne pour le Manitoba», a déclaré Eileen Clarke, ministre de la Réconciliation autochtone.