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Politique

Les candidats à la chefferie du PLC débattront lundi en français

Le vote des membres du PLC s'amorcera dès mercredi.

Un machiniste travaille sur la scène entre les présentateurs lors de la Convention nationale libérale de 2023 à Ottawa, le jeudi 4 mai 2023.
Un machiniste travaille sur la scène entre les présentateurs lors de la Convention nationale libérale de 2023 à Ottawa, le jeudi 4 mai 2023.
/ La Presse canadienne

Les quatre aspirants à la succession de Justin Trudeau à la tête du PLC et du pays subiront lundi un premier test sérieux lorsqu'ils devront tous débattre dans la langue de Molière dans la métropole québécoise.

Le français n'est la langue maternelle d'aucun des quatre candidats: Mark Carney, Chrystia Freeland, Karina Gould et Frank Baylis.

Le présumé favori de la course à l'heure actuelle est M. Carney. L'ancien gouverneur de la Banque du Canada sera placé sous les feux de la rampe comme jamais à l'occasion du premier débat des aspirants-chefs du PLC.

Il devra démontrer aux libéraux qu'il peut penser rapidement en français. Et comme c'est lui qui a le plus à perdre, on s'attend à ce qu'il soit placé sur la défensive par ses opposants.

«Après son premier discours à Edmonton, certains ont critiqué son français, disant qu'il n'était pas si maîtrisé. Il parle français, cela ne fait pas doute. Mais [le débat] représentera un test pour lui, souligne Daniel Béland, directeur de l'Institut d'études canadiennes de McGill. Les gens vont l'écouter très attentivement, surtout au Québec et dans le Canada francophone. Ils n'écouteront pas seulement ce qu'il va dire, mais aussi la façon qu'il va le dire.»

Selon lui, la performance de M. Carney au débat de lundi sera un indicateur de ce qu'il pourrait faire lorsqu'il devra affronter le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, et celui du Parti conservateur, Pierre Poilievre, tous deux d'excellents débatteurs.

Sa principale adversaire, Chrystia Freeland, est une redoutable débatteuse. Elle devra tirer son épingle du jeu pour espérer combler son retard apparent.

«C'est une bonne occasion pour elle de peser le pied sur l'accélérateur, de revigorer sa campagne et de rappeler aux membres du parti les raisons pour lesquelles ils l'aimaient tant», dit une stratège libérale, Carlene Variyan de la firme Summa Strategies.

 

M. Carney est le candidat ayant reçu le plus d'appuis du caucus. Il domine les sondages et la collecte de fonds. Pierre Poilievre et les députés conservateurs ne cessent de l'attaquer, mais cela ne signifie pas que la course est déjà réglée en sa faveur.

«Tout peut arriver dans une campagne, lance Mme Variyan. Je n'exclus rien parce en raison du caractère imprévisible et capricieux des annonces de Donald Trump.»

Mme Variyan compte aussi observer la performance de Mme Gould. Un très bon débat pourrait lui profiter grandement.

«Elle représente une force dans cette course. Peu d'observateurs politiques l'avaient prévu, mentionne-t-elle. Il serait très intéressant de voir s'il y a une véritable lutte à la deuxième place entre Karina Gould et Chrystia Freeland. Selon moi, c'est la principale histoire de cette campagne,  qui est Karina Gould ? Et que fera-t-elle lorsque tout cela sera terminé ?»

Les quatre candidats s'affronteront mardi lors d'un deuxième débat, celui-là en anglais. Le vote des membres du PLC s'amorcera dès le lendemain.

/ La Presse canadienne