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Les contradictions abondent dans un sondage en ligne que la firme Léger a mené plus tôt ce mois-ci auprès de plus de 1500 Canadiens après un mois de décembre qui a établi des records de températures chaudes.
Les attitudes des Canadiens à l'égard du changement climatique sont à peu près aussi cohérentes que la météo au Canada, suggère un nouveau sondage.
Les contradictions abondent dans un sondage en ligne que la firme Léger a mené plus tôt ce mois-ci auprès de plus de 1500 Canadiens après un mois de décembre qui a établi des records de températures chaudes.
Près des trois quarts d'entre eux pensent que le changement climatique est à l'origine de la température clémente des vacances, supérieure de plusieurs degrés à la normale dans la quasi-totalité du pays. La majorité – 81 % – a apprécié ces journées sans neige et au-dessus de zéro.
En même temps, les deux tiers des personnes interrogées ont déclaré que le temps étrangement chaud les inquiétait.
Parallèlement, de solides majorités d'au moins 60 % ont répondu que le Canada connaissait davantage d'incendies de forêt, de vagues de chaleur, d'hivers tardifs et de problèmes de qualité de l'air. Pourtant, 67 % des personnes interrogées ont dit ne pas avoir été personnellement touchées par les phénomènes météorologiques extrêmes.
Les gens ne font peut-être pas le lien entre les préoccupations générales et les événements de leur propre vie, avance Christian Bourque, vice-président de Léger.
«Le changement climatique lui-même suscite une inquiétude croissante, a-t-il déclaré. Mais ces contradictions apparentes résident dans le fait que nous n'en sommes pas encore là en termes de préparation au changement climatique, en veillant à ce que nos infrastructures publiques et nos politiques locales soient alignées sur le fait que ces choses se produiront plus souvent qu'auparavant.»
Léger a sondé 1530 Canadiens entre le 12 et le 14 janvier. Bien que les sondages en ligne ne fassent pas état de marges d'erreur, Léger affirme qu'un échantillon de cette taille donnerait une marge d'erreur ne dépassant pas 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
Une partie de la confusion apparente dans les réponses pourrait être liée à la façon dont les questions ont été posées, a souligné M. Bourque. Même si des millions de Canadiens ont respiré de la fumée l'été dernier et que des millions d'autres ont traversé le mois de décembre sans rien d'autre qu'un chandail en coton ouaté, ils ne pensent peut-être pas qu'il s'agit d'événements météorologiques extrêmes.
M. Bourque a néanmoins soutenu qu'il y avait une grande continuité entre ce sondage et les précédents sondages Léger sur le changement climatique.
Le pourcentage de Canadiens préoccupés par cette question a diminué d'environ quatre points de pourcentage depuis juin.
Cependant, le coup de sonde de juin a été réalisé au plus fort de la saison des incendies de forêt de l'été dernier et le niveau d'inquiétude enregistré – 67 % – était le plus élevé jamais obtenu par Léger. Cette légère baisse peut être trompeuse selon M. Bourque.
«L'inquiétude a atteint son paroxysme au cours de l'été. Il y a probablement eu un léger changement dans l'opinion publique (vers une plus grande inquiétude)».
Les sondages de juin et janvier ont enregistré presque exactement le même pourcentage – 50 % – de participants estimant qu'il est encore temps de faire marche arrière avant les pires effets.
Le sondage de janvier était étonnement cohérent entre les différents groupes démographiques. Les hommes, les femmes, les personnes vivant en milieu urbain et celles habitant dans les milieux ruraux ont tous exprimé à peu près le même niveau de préoccupation concernant le changement climatique – entre 60 et 70 %.
Cela ne varie pas beaucoup, a constaté M. Bourque, ajoutant que les femmes semblent être un peu plus sensibles à cette préoccupation.
«Les différences se situent davantage dans les nuances de gris que dans le noir et le blanc», a-t-il dit.
Les provinces des Prairies sont celles qui, encore une fois, enregistrent l'angoisse climatique la plus faible au pays. Un Albertain sur quatre n'est pas du tout inquiet et un sur cinq ne pense pas que le changement climatique existe.
«Nous avons déjà vu cela auparavant», a déclaré M. Bourque.
Il s'agit d'un cycle difficile à résoudre pour les décideurs politiques qui tentent de faire face à un problème de plus en plus urgent, a-t-il affirmé.
«Faire ce dont nous avons besoin pour éliminer le problème, c'est potentiellement demander beaucoup aux Canadiens. Il est difficile de demander aux gens d'en faire un peu plus, mais cela existera toujours.»