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Ces trois jours d'activités gratuites tenteront pour une deuxième année consécutive de piquer la curiosité de tous.
Du 26 au 28 juillet, les insectes et pollinisateurs mal-aimés seront enfin traités à leur juste valeur dans le cadre de l'événement Les Butineries, à l'Insectarium de Montréal.
Ces trois jours d'activités gratuites tenteront pour une deuxième année consécutive de piquer la curiosité de la population montréalaise tout en lui rappelant que la pollinisation est l'affaire de tous.
Des activités ludiques sont prévues pour les petits comme les grands, et ce, toujours avec un volet éducatif, notamment pour mettre en lumière le rôle que peuvent jouer les Montréalais dans la protection de la biodiversité. Que ce soit en créer des jardins et des oasis à la maison ou en choisissant des plantes indigènes pour créer un habitat favorable aux insectes, une foule d'experts seront sur place pour aiguiller les visiteurs sur la façon de mettre la main à la terre.
«On va amener les insectes comme matières premières, explique Maxim Larrivée, directeur général de l'Insectarium. On invite la population montréalaise à venir célébrer les pollinisateurs.»
Jeux, maquillage et bricolage sont au rendez-vous, en plus du traditionnel défilé en costume d'insecte.
Cette année, deux événements en soirée ont été ajoutés aux festivités, qui combinent la science et les arts à travers des performances de danse et de musique. En ce sens, la programmation du musicien expérimental Leon Louder aura certainement de quoi surprendre les invités: les pièces qu'il présentera sont créées à partir de sons d'insecte.
Les insectes se retrouveront donc sous les projecteurs, littéralement: «On va tendre des draps qu'on va éclairer avec des lumières UV pour attirer les insectes. (...) On fait découvrir une faune nocturne complètement inconnue des gens, mais qui est multicolore et d'une diversité incroyable», se réjouit M. Larrivée.
Des experts du regroupement des éco-quartiers et de Polliflora, une coopérative de solidarité qui crée des jardins pour pollinisateurs, se joindront à l'équipe de l'Insectarium pour répondre aux questions des visiteurs.
L'ambiance sera donc à la fête sur le site extérieur de l’Insectarium, ce qui contraste avec la situation des insectes à travers le monde, qui est beaucoup moins réjouissante. Dans les 30 dernières années, à peu près 30 % de l'abondance des insectes en milieux tempérés (60 % en milieux tropicaux) a disparu en raison de multiples pressions sur l'environnement, comme la destruction des habitats ou l'utilisation à grande échelle de pesticides.
D'où l'importance selon M. Larrivée des événements comme Les Butineries, qui a rallié 3000 visiteurs l'an dernier. «Près de 40 % de la pollinisation se fait par les insectes pendant la nuit», explique-t-il, en entrevue avec La Presse Canadienne.
«Les insectes jouent des rôles écosystémiques essentiels», assure-t-il, en affirmant notamment que 80 % de la nourriture se retrouvant sur nos tables a été pollinisée par les insectes et que ces créatures gagnent donc à être connues et protégées.
Selon M. Larrivée, il est important que les humains apprennent à coexister avec les insectes.
C'est d'ailleurs une des missions de l'Insectarium de tenter de changer la relation émotionnelle entre les bestioles et les humains. «Souvent, les contacts qui ont lieu entre les deux mondes, les humains et les insectes, se font de façon imprévue et la surprise et la méconnaissance (font) en sorte que l'expérience n'est pas nécessairement favorable», explique le directeur.
L'Insectarium aide donc à déconstruire cette relation en créant un espace sécuritaire où les gens peuvent vire des expériences positives avec les insectes.
Cette année, les Butineries coïncident avec le Blitz international de suivi du monarque, qui invite les gens à reconnaître la plante hôte du papillon et à compter les chenilles qui s'y retrouvent, afin d'aider à évaluer la taille de la population estivale du monarque.