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«Les acheteurs pensent désormais que les prix des logements ont atteint leur plancher et sont impatients d'agir avant que la concurrence ne s'intensifie.»
La baisse des taux d'intérêt et les nouvelles règles de prêts hypothécaires devraient ramener les acheteurs sur le marché de l'immobilier en 2025, selon Royal LePage.
Le taux de financement à un jour de la Banque du Canada s'établit actuellement à 3,75 %, son niveau le plus bas depuis plus de deux ans. La prochaine et dernière annonce de l'année est prévue pour le 11 décembre.
«Après plusieurs années de volatilité inhabituelle sur le marché immobilier, les principaux indicateurs laissent entrevoir un retour à la stabilité en 2025. Le nombre d'acheteurs désireux et aptes à acheter continue d'augmenter, et les changements à venir dans les règles de prêt hypothécaire amélioreront encore le pouvoir d'emprunt des Canadiens», a déclaré jeudi dans un communiqué Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage.
«Les acheteurs pensent désormais que les prix des logements ont atteint leur plancher et sont impatients d'agir avant que la concurrence ne s'intensifie.»
Royal LePage souligne qu'une série de nouvelles réglementations en matière de prêt devraient entrer en vigueur ce mois-ci, «offrant une plus grande accessibilité aux premiers acheteurs et aux propriétaires actuels».
Parmi les mesures, on retrouve l'éligibilité des prêts hypothécaires assurés à un amortissement sur 30 ans qui sera étendu à tous les premiers acheteurs et à tous les acquéreurs de nouvelles constructions et le plafond de l'assurance hypothécaire qui passera de 1 million à 1,5 million de dollars, «ce qui permettra aux acheteurs ayant une mise de fonds inférieure à 20 % d'explorer des options de logement à un niveau de prix plus élevé».
«L'amélioration des conditions de prêt, conjuguée à la baisse des taux d'intérêt, ouvrira de nouvelles possibilités de logement à de nombreux Canadiens au cours de la nouvelle année. Les premiers acheteurs seront les premiers bénéficiaires de ces initiatives, car leur capacité à emprunter plus pour moins cher avec une mise de fonds plus faible les aidera à se rapprocher de leur premier achat immobilier», a déclaré M. Soper.
«Nous pensons que le retour des acheteurs sur le marché encouragera les constructeurs et déclenchera une vague de nouvelles offres, dont nous avons grand besoin.»
Royal LePage souligne par ailleurs que l'année 2025 sera marquée par un changement de gouvernement aux États-Unis - avec l'élection de Donald Trump - et potentiellement par des élections au Canada. «Les nouveaux dirigeants, en plus de l'évolution des relations commerciales, des politiques d'immigration et des conflits mondiaux, pourraient modifier de manière significative l'état du marché du logement canadien», estime-t-on.
Le prix de l'agrégat d'une propriété au Canada devrait augmenter de 6% d'une année à l'autre pour atteindre 856 692$ au quatrième trimestre de 2025, selon les prévisions de Royal LePage. Le groupe précise que le prix médian d'une maison unifamiliale détachée est appelé à augmenter de 7% pour atteindre 900 833$ et que celui d'un appartement en copropriété pourrait augmenter de 3,5% pour atteindre 605 993 $.
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Selon Royal LePage, c'est la ville de Québec qui devrait connaître les gains les plus importants parmi toutes les grandes régions, avec une augmentation prévue du prix de l'agrégat des propriétés de 11,0 % d'une année sur l'autre au quatrième trimestre de 2025 pour atteindre 442 113$.
«Au cours de la même période, les prix médians d'une maison unifamiliale détachée et d'une copropriété devraient tous deux connaître une hausse de 12,0 % et de 7,0 %, s'élevant respectivement à 476 896 $ et 315 222 $», précise-t-on.
«Le marché de Québec se distingue à l'échelle québécoise et canadienne, marqué par une offre nettement insuffisante pour répondre à la demande, tous types de propriétés confondus. Selon nos prévisions, ce déséquilibre en matière d'inventaire devrait se poursuivre l'an prochain, résultant en une augmentation soutenue de la valeur des propriétés », mentionne Michèle Fournier, vice-présidente et courtier immobilier, Royal LePage Inter-Québec.
«Il est toutefois important de noter que la Ville de Québec demeure l'un des marchés les plus abordables au pays, favorisant l'accès à la propriété pour les premiers acheteurs.»
Dans la région du Grand Montréal, le prix de l'agrégat des propriétés au quatrième trimestre de 2025 devrait augmenter de 6,5 % comparativement au quatrième trimestre de 2024 pour atteindre 655 082 $, selon Royal LePage.
«Au cours de la même période, le prix médian d'une maison unifamiliale détachée devrait augmenter de 7,5 % pour atteindre 750 780 $, tandis que celui d'une copropriété devrait augmenter de 6,0 % pour atteindre 507 210 $», ajoute-t-on.
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«Le marché immobilier du Grand Montréal a enregistré une croissance saine de l'activité et des prix en 2024 après une année 2023 caractérisée par un seuil de transactions sous la moyenne historique», note Marc Lefrançois, courtier immobilier agréé chez Royal LePage Tendance. «Cette reprise, stimulée par la baisse des taux d'intérêt, s'est matérialisée de façon sectorielle et inégale. Certains secteurs comme Villeray, Verdun et Longueuil ont connu une forte demande et une augmentation des prix, contrastant avec une demande marginale pour d'autres secteurs où le parc immobilier est moins récent, et ainsi, moins convoité. L'augmentation de l'inventaire, bien que limitée selon le quartier, a permis de rééquilibrer les dynamiques de l'offre et de la demande, particulièrement dans le segment du luxe ainsi que celui des propriétés de mise à niveau.»