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Les Canadiens sont actuellement «l’une des nationalités les plus présentes» parmi la légion de combattants étrangers en Ukraine, a déclaré un porte-parole à CTV National News.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
La correspondante du bureau de CTV National News à Londres, Daniele Hamamdjian, s’est entretenue avec Damien Magrou, porte-parole de la Légion internationale de défense territoriale d’Ukraine.
Bien que M. Magrou dise qu’il ne peut pas commenter le nombre de personnes qui ont rejoint la légion, il a confirmé que les Canadiens, dont beaucoup d’origine ukrainienne, constituent l’un des plus grands groupes de l’unité après les États-Unis et la Grande-Bretagne.
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé la formation d’une légion internationale fin février, quelques jours après que la Russie a lancé son invasion du pays.
Certains Canadiens ont depuis choisi de se rendre à l’étranger pour combattre aux côtés des forces ukrainiennes.
Le gouvernement ukrainien estime qu’environ 20 000 étrangers ont rejoint la légion, la plupart en provenance des pays occidentaux.
«Si les gens n’ont pas d’expérience militaire, s’ils ne connaissent pas les règles d’engagement, s’ils n’ont pas une connaissance de base du droit international humanitaire, ils n’ont pas leur place dans la légion», a expliqué M. Magrou, notant que tous les rôles de soutien hors combat ont été remplis.
«Nous avons maintenant une équipe de soutien complète et nous n'avons plus besoin de personnes sans expérience militaire», a-t-il martelé.
«Ce dont nous avons besoin, ce sont des combattants expérimentés et aguerris.»
Certains combattants ont finalement choisi de partir, une décision que M. Magrou comprend.
Bien que les recrues signent un contrat pour rester jusqu’à la fin de la loi martiale en Ukraine, ou tant que le pays est en guerre, il affirme que personne n’a retiré les passeports aux combattants et que ceux qui souhaitent partir, pour des raisons personnelles ou autres, ne sont pas retenus contre leur volonté.
«Certaines personnes viennent en Ukraine et veulent se battre, ce dont nous sommes très reconnaissants, mais plusieurs semblent avoir l’impression que dès leur arrivée, nous allons leur donner un fusil et les envoyer tout de suite. Ce n’est pas la façon dont cela fonctionne dans une organisation comme une armée permanente qui a des procédures», affirme le responsable. «Il y a des systèmes en place et nous devons nous assurer que la légion fonctionne correctement pour être capable de faire une différence sur le front», a ajouté M. Magrou.
Commentant l’attaque russe contre une installation militaire dans l’ouest de l’Ukraine qui a tué 35 personnes dimanche, ce dernier mentionne qu’aucun membre de la légion n’a été touché, mais certains ont néanmoins décidé de partir par la suite.
La frappe a cependant blessé un Canadien, selon l’organisation Fight For Ukraine.
«C’est une zone de guerre, ce n’est pas un camp de vacances».
«Nous ferons tout notre possible pour assurer la sécurité de nos hommes, c’est la raison pour laquelle nous avons créé cette légion, pour le faire dans des cadres structurés, mais nous ne pouvons garantir la sécurité de personne.»
Certains ont avoué à CTV News qu’ils étaient frustrés par la lenteur avec laquelle la légion se déplace.
«Si les gens n’ont pas la patience d’attendre d’être formés dans des unités et les pelotons appropriés et d'être correctement équipés, alors ils pourraient partir combattre seuls, mais je ne le conseillerais pas», a-t-il soutenu.
Interrogé sur certains gouvernements, y compris celui du Canada, déconseillant à leurs citoyens de se rendre en Ukraine, M. Magrou répond que «les gens sont des adultes, ils peuvent prendre leurs propres décisions».
«Il y a une raison pour laquelle Zelensky a demandé de l’aide. C’est parce que nous avons besoin de toute l’aide possible. Nous voyons tous les images sur le front tous les jours et si les gens pensent qu’ils peuvent faire une différence, s’ils ont une expérience de combat, alors rejoignez-nous s’il vous plaît», a-t-il imploré.
«Je comprends que les gouvernements occidentaux s'inquiètent pour la sécurité de leurs citoyens. Ce serait beaucoup plus facile pour eux si personne n'y allait», a conclu le guerrier.