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François Legault et Justin Trudeau doivent tenir une rencontre dans les prochaines semaines afin de discuter de la situation.
Le premier ministre François Legault a estimé jeudi que «l'inaction» d’Ottawa dans le dossier des demandeurs d’asile occasionne une grande pression sur les services publics québécois. L’élu estime qu’il y a «urgence d’agir» afin de redresser la situation.
M. Legault réagissait notamment à la décision de son gouvernement d’aller en Cour suprême pour contester une décision rendue plus tôt en février qui oblige l’État québécois à offrir aux demandeurs d’asile détenant un permis de travail une place pour leurs enfants dans un service de garde subventionné.
«On n’arrive déjà pas à donner [des places] aux citoyens québécois», a déploré le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ).
Le premier ministre demande au gouvernement Trudeau de «remettre en place les visas pour [les demandeurs d'asile] mexicains».
François Legault souhaite aussi que son homologue fédéral revoie «la distribution» des demandeurs d'asile à travers le pays comme on l'avait fait au plus fort de la crise avec le chemin Roxham. «Actuellement, on a 55 % des demandeurs d'asile du Canada alors que le Québec représente 22 % de la population canadienne», a-t-il rappelé.
François Legault et Justin Trudeau doivent tenir une rencontre dans les prochaines semaines.
M. Legault a par ailleurs profité de l’occasion pour décocher une flèche contre la formation du Parti québécois (PQ) qui «fait plus confiance à une cour fédérale pour décider si le gouvernement du Québec doit ou non offrir des services de garde subventionnés».
Plus tôt cette semaine, quatre ministres du cabinet Legault ont affirmé que les coûts associés à l’accueil des réfugiés dépassent maintenant le milliard de dollars et ont demandé un remboursement à Ottawa.
Le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay, juge «tout à fait irresponsables» les propos de François Legault au sujet des juges de la Cour d'appel qui sont nommés par le fédéral.
«Quand François Legault vient pointer nos cours de justice comme étant une menace à notre travail de parlementaire, il vient s'attaquer à un fondement de notre société qui est la société de droit», a lancé le chef libéral en point de presse jeudi à l'Assemblée nationale.
Marc Tanguay a accusé le premier ministre de reprendre l'idée «des juges nommés par Ottawa». «C'est le vieux discours péquiste depuis des décennies et François Legault fait une erreur fondamentale de reprendre ça», a-t-il ajouté.