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Le premier ministre François Legault demande aux infirmières d'être flexibles dans les négociations pour le renouvellement de leur convention collective.
Le premier ministre François Legault a demandé aux infirmières jeudi d'être flexibles dans les négociations pour le renouvellement de leur convention collective.
Il veut offrir des conditions «exceptionnelles» aux infirmières parties travailler dans les agences privées de placement, afin de les rapatrier dans le réseau.
Il a admis que la reconnaissance de l’ancienneté des travailleuses de retour du secteur privé «fait partie des discussions».
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Rappelons que le ministre de la Santé, Christian Dubé, a déposé mercredi un projet de loi pour limiter le recours aux agences privées de placement en santé, mais son efficacité sera tributaire des négociations en cours entre le Conseil du trésor et les syndicats.
«Il faut que les syndicats d’infirmières aillent s’asseoir avec (la présidente du Conseil du trésor) Sonia LeBel pour mettre de la flexibilité, (…) pour pouvoir embaucher des infirmières en direct avec des conditions exceptionnelles dans des situations exceptionnelles. Les syndicats n’acceptent pas la flexibilité» dans les conventions collectives.
Actuellement, les employeurs, CISSS et CIUSSS, doivent passer par les agences pour embaucher du personnel, parce que les agences détiennent des droits sur les infirmières qui ont signé des contrats avec elles. L’infirmière ne peut ainsi offrir directement ses services si elle est liée à l’agence.
Par ailleurs, si l’ancienneté d’une travailleuse d’agence est reconnue une fois qu’elle est embauchée dans le réseau, elle pourrait ainsi avoir préséance sur d’autres employées déjà à l’emploi du CISSS ou du CIUSSS, notamment pour le choix des vacances, ce qui pourrait causer des frictions au sein des équipes.
M. Legault a soutenu que les syndicats ne veulent pas venir s’asseoir à la table de négociations.
Mercredi, la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Julie Bouchard, a reproché au gouvernement de lui-même se traîner les pieds.
Si le gouvernement est sérieux dans sa volonté de négocier pour améliorer le sort des infirmières et autres professionnels en soins, il doit accélérer la cadence des discussions, car elles se font actuellement au rythme d’une séance aux deux semaines, avait-elle déploré.