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Éric Filion emboîte ainsi le pas à la présidente-directrice générale, Sophie Brochu, qui quittera ses fonctions en avril.
Le vice-président exécutif et chef de l’exploitation et de l’expérience client d’Hydro-Québec, Éric Filion, a annoncé qu’il quitterait la société d’État dès le 17 février prochain.
«Je me considère privilégié d’avoir œuvré, au cours des sept dernières années, auprès d’une équipe qui se consacre au quotidien à la réalisation de la mission de base d’Hydro-Québec et au service à la clientèle, a déclaré Éric Filion. J’ai côtoyé des personnes engagées et compétentes qui possèdent une grande expertise et qui se dévouent pour la société québécoise.»
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De son côté, la présidente-directrice générale d’Hydro-Québec, Sophie Brochu, qui quittera quant à elle ses fonctions en avril, a tenu à saluer les «qualités de leader» d’Éric Filion.
«La structure d’Hydro-Québec, basée sur la chaîne de valeur de l’entreprise, demeure inchangée. Régis Tellier, vice-président — Opérations et maintenance, et Geneviève Fournier, vice-présidente — Marketing et expérience client, relèveront de Sophie Brochu jusqu’à nouvel ordre», a fait savoir Hydro par voie de communiqué.
À Québec, le chef de l’opposition officielle, Marc Tanguay, a déclaré qu’il trouvait que «ça brasse pas mal à Hydro-Québec» et qu’il s’inquiète de l’indépendance des dirigeants de la société d’État.
«Vous pouvez avoir la meilleure personne comme PDG d’Hydro-Québec, mais si elle n’a pas de plan complet quant au développement, si elle a un ministre Fitzgibbon qui est toujours au-dessus de son épaule (...) puis qui gère ça comme un Dollarama? Ça ne marchera pas.'
Selon le chef du Parti libéral du Québec, les messages envoyés par le gouvernement concernant les projets d’ Hydro-Québec sont contradictoires.
«La semaine passée, monsieur Fitzgibbon (le ministre de l’Économie et de l’Énergie) disait qu’on n’aura pas besoin de barrage, si nous faisons tellement bien dans le développement de deux choses, l’éolien, puis l’efficacité énergétique, puis là, aujourd’hui on apprend qu’il y aura un mémoire qui sera déposé par Hydro-Québec, mais on va parler de construction de plusieurs barrages. Ça prend une vision, ça presse. Puis, pendant ce temps-là, ça brasse à Hydro-Québec. C’est très préoccupant.»
En réaction à la démission d’Éric Filion, le chef solidaire Gabriel Nadeau-Dubois a indiqué qu’il y a «fort probablement anguille sous roche» dans cette histoire.
M. Nadeau-Dubois a réitéré sa demande de tenir une commission parlementaire d’urgence afin d’entendre Sophie Brochu à l’Assemblée nationale.
«La transition énergétique, là-dessus je suis d’accord avec le premier ministre, c’est le plus grand défi des prochaines décennies au Québec, ça ne peut pas se décider derrière des portes closes, on a le droit de savoir ce qui s’est passé à la haute direction d’Hydro-Québec» et «on a droit de savoir quelle est la mission d’Hydro-Québec, ça appartient aux Québécois et Québécoises».
Le porte-parole du Parti québécois, Pascal Bérubé, a également exprimé des soupçons concernant l’indépendance des dirigeants d’Hydro-Québec.
«Je ne connais pas les raisons de monsieur Filion, mais si les gens quittent, il faut croire qu’ils pensent qu’ils seront plus heureux ailleurs, et comment le gouvernement explique ça? Il faut avoir beaucoup foi en Pierre Fitzgibbon pour considérer que la somme des avantages de ses actions est supérieure à la somme de ses désavantages au plan éthique et au plan des départs de cadres supérieurs», a dit le député péquiste.
Dans le communiqué d’Hydro-Québec publié mardi, il est écrit que la structure de l’organisation «demeure inchangée. Régis Tellier, vice-président — Opérations et maintenance, et Geneviève Fournier, vice-présidente — Marketing et expérience client, relèveront de Sophie Brochu jusqu’à nouvel ordre».
Avec des informations de la Presse canadienne