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Avec la forte progression du variant Omicron depuis les derniers jours, le nombre de cas de COVID-19 augmente à une vitesse alarmante, le trafic aérien est perturbé et plusieurs pays envisagent d’imposer de nouvelles restrictions qui viendraient s’ajouter à la mosaïque de fermetures et autres mesures déjà en place partout sur le globe.
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Lundi, le directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses des États-Unis, le Dr Anthony Fauci, a prévenu que la transmission du variant Omicron va continuer à augmenter bien avant de se mettre à chuter.
« Nous ne pensons pas voir un revirement de situation dans la prochaine semaine. Cela prendra sans doute beaucoup plus de temps, mais c’est difficile à prévoir », a affirmé le Dr Fauci lors d’une entrevue au réseau ABC.
À New York, une décision de la Ville qui exige à la quasi-totalité des entreprises d’interdire aux employés non-vaccinés l’accès à leur lieu de travail est entrée en vigueur lundi.
Au Danemark, le nombre d’infections a augmenté de façon spectaculaire au cours des derniers jours. Le pays qui compte 5,8 millions d’habitants a établi un record journalier avec de plus de 16 000 nouvelles infections.
Les voyageurs du monde entier ont vu leur fin de semaine de Noël être perturbée par des annulations et des retards de vols, faute d’un manque de personnel lié à la COVID-19. Le site spécialisé en suivi des vols FlightAware recensait plus de 2400 annulations dans le monde lundi après-midi.
L’imprévisibilité de l’évolution de la pandémie pousse toutefois les gouvernements à adopter des stratégies différentes pour lutter contre la contagion.
Le gouvernement français et le premier ministre britannique, Boris Johnson, ont évalué les dernières données et estimé qu’il était nécessaire de mettre en place des mesures supplémentaires pour limiter les rassemblements, au moment où les deux pays fracassent aussi des records de nouvelles infections.
Mais puisqu’il semble que le variant Omicron soit plus contagieux mais moins féroce que son prédécesseur _ le Delta _, les politiciens se sont retrouvés dans une situation délicate: laisser les gens célébrer, ou gâcher un autre temps des Fêtes pour éviter une surcharge dans les systèmes de santé.
La France a enregistré plus de 100 000 infections en une seule journée pour la première fois dans la pandémie, et les hospitalisations liées à la COVID-19 ont doublé le moins dernier. Le gouvernement du président Emmanuel Macron a convoqué des réunions d’urgence lundi pour discuter des prochaines étapes.
Le président espère que l’intensification de la campagne de vaccination sera suffisante. Le gouvernement tente malgré tout de faire adopter un projet de loi qui exigerait que les personnes soient vaccinées pour entrer dans les restaurants et dans de nombreux lieux publics. Le système actuel de passeport sanitaire permet aux personnes non-vaccinées de présenter un résultat de test négatif ou une preuve de guérison.
En Pologne, un pays de 38 millions d’habitants où le nombre de décès quotidiens dépasse souvent les 500, les bars fermés actuellement pourront rouvrir le soir du Nouvel An, puisque le gouvernement ne veut pas se mettre à dos ses citoyens qui sont opposés aux mesures sanitaires.
Et même si c’est le pays d’Europe qui compte le plus lourd bilan de la pandémie, la Russie célèbrera l’arrivée de la nouvelle année avec peu ou pas de restrictions. De nombreuses mesures seront levées pendant la période de vacances qui s’étend sur 10 jours à partir de la veille du Nouvel An. La Russie n’imposera pas non plus de restrictions supplémentaires aux voyages.
L’agence statistique officielle Rosstat a estimé qu’entre avril 2020 et octobre 2021, la Russie a déploré 537 000 décès liés au virus.
En Belgique, plusieurs nouvelles mesures sont entrées en vigueur lundi. Les cinémas et les salles de concert ont notamment été fermés, à un moment où de nombreuses familles sont en vacances.
Certains cinémas ont cependant fait fi de la nouvelle règlementation et ont choisi de demeurer ouverts.
La situation est similaire en Grande-Bretagne. L’Écosse a prévu de fermer ses bars lundi. L’Irlande du Nord et le Pays de Galles l’ont fait dimanche, bien qu’ils restent ouverts en Angleterre. Le premier ministre Johnson a refusé d’imposer de nouvelles restrictions, mais il n’a pas fermé la porte à l’idée de le faire prochainement. Il devait être informé lundi des dernières données sur la propagation du variant Omicron.
Le nombre d’infections quotidiennes en Grande-Bretagne a atteint un nouveau record de 122 186 vendredi. Aucune donnée n’a été publiée pendant la fin de semaine de Noël.
Les Pays-Bas sont allés plus loin que la plupart des autres pays européens, en fermant tous les magasins, restaurants et bars non essentiels et en prolongeant les vacances scolaires dans le cadre d’un nouveau confinement partiel.