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Dix-neuf pour cent des enfants infectés par le variant omicron ont été réadmis à l'urgence, contre 17 % et 10 % pour ceux infectés par alpha et delta, ont constaté des chercheurs canadiens.
Le variant omicron de la COVID-19 n'a pas causé une maladie moins agressive chez les enfants, contrairement à ce qui avait été observé chez les adultes, ont constaté des chercheurs canadiens.
L'étude publiée par le journal médical JAMA Network indique ainsi que davantage de radiographies pulmonaires et de traitements ont été nécessaires quand les symptômes se sont déplacés vers les voies respiratoires inférieures des patients.
«De trouver qu'au contraire, omicron entraînait chez les enfants des maladies plus intenses touchant davantage le niveau respiratoire inférieur, de trouver que c'était plus fréquent chez les enfants et que ça entraînait plus de consommation de services, comme les radiographies, plus d'utilisation de corticostéroïdes, plus de réhydratation par soluté... je dirais que c'était une certaine surprise», a dit l'un des auteurs de l'étude, le docteur Simon Berthelot de la Faculté de médecine de l’Université Laval et du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval.
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Le docteur Berthelot et ses collègues ont étudié 1440 patients âgés de moins de 18 ans qui avaient été admis dans l’une des 14 urgences pédiatriques participantes entre août 2020 et février 2022. L'âge médian des patients était de deux ans.
Environ un patient sur cinq a eu besoin de radiographies pulmonaires, comparativement à environ un patient sur dix lors des variants alpha et delta. Les pourcentages sont similaires en ce qui concerne un recours aux corticostéroïdes.
Dix-neuf pour cent des enfants infectés par le variant omicron ont été réadmis à l'urgence, contre 17 % et 10 % pour ceux infectés par alpha et delta. Le pourcentage de cas ayant nécessité un transfert aux soins intensifs est demeuré stable, quel que soit le variant en cause.
Le docteur Berthelot a toutefois souligné que plus de huit patients sur dix dans cette étude n'étaient pas vaccinés, ce qui pourrait potentiellement expliquer la réponse différente observée chez les enfants et les adultes.
«Si on met en parallèle ce qui est arrivé aux adultes, où omicron s'est révélé être une maladie plus bénigne que la souche originale et les souches qui ont suivi (...), on est peut-être avec une souche qui explique les différences entre les deux populations», a dit le docteur Berthelot.
Cette étude met en lumière la nécessité d'effectuer un suivi épidémiologique auprès des enfants, a ajouté le chercheur, «puisque ce ne sont pas de petits adultes».
L'étude démontre également que les symptômes qui caractérisent la COVID-19 chez les enfants peuvent être aussi différents qu'ils le sont chez les adultes.
«Les conséquences de la maladie sont différentes chez eux, a rappelé le docteur Berthelot. Ça justifie de ne pas faire d'inférences indues de la population adulte à la population pédiatrique.»